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Comment Soumaya Ghannouchi tisse la toile d’araignée médiatique d’Ennahdha

Soumaya Ghannouchi paradant à Tunis avec son époux Rafik Bouchlaka.

Une enquête réalisée par «Man Antoum 2» ( من أنتم 2), une page spécialisée dans l’investigation, démontre comment fonctionne la toile d’araignée médiatique d’Ennahdha et ses nombreux relais dans la toile d’araignée médiatique des Frères musulmans, dont le mouvement islamiste tunisien est membre, et qui s’étend de Doha, siège d’Al-Jazeera, le fief régional des mouvements islamistes, à Londres, le fief mondial des mouvements islamistes, en passant par Tunis, Amman et Istanbul. Nous en tirons les informations suivantes sur la toile bien tissée, dont Soumaya Ghannouchi (ou Ghannoushi, comme elle préfère orthographier son nom), la fille de Rached Ghannouchi et l’épouse de Rafik Bouchlaka Abdessalem, est… l’araignée en chef.

Par Imed Bahri

Soyez tranquilles, vous êtes pris en main, et comment ? Le Big Brother des barbus veille sur vous ! Il a des yeux et des oreilles partout et, particulièrement sur le web où ses fourmis travailleuses sont à l’ouvrage tous les jours de la semaine, 24 heures sur 24, diffusant les intox les plus grossières et s’attaquant aux adversaires du mouvement islamiste par l’arme redoutable des désinformations, que des relais disséminés à travers le monde, une armée d’internautes grassement payés, se chargent de leur assurer la plus grosse audience possible.

Soumaya Ghannouchi avec son auguste père en 2011 à Tunis.

L’araignée Soumaya Ghannouchi tisse sa toile

Dans cette jungle, Soumaya Ghannouchi, qui se présente comme une analyste britannique d’origine tunisienne spécialisée dans les affaires du Moyen-Orient, se meut comme un poisson dans l’eau. La fille de son père et l’épouse de son mari est officiellement la rédactrice en chef du magazine de tendance islamiste Meem, propriété d’une société médiatique basée à Istanbul, en Turquie, et appelée Viral Medya Iletisim AS qui, comme son nom l’indique, est spécialisée dans la diffusion massive des informations via la Toile.

La société Viral Medya Iletisim AS est gérée par un Turc, Basheer Arnus, lequel est, sans surprise, responsable de la planification médiatique d’Al Jazeera en Turquie. En d’autres termes, il est responsable du contenu de la chaîne d’information qatarie sur le web. Comme le monde est petit !

Le monde est d’ailleurs si petit que ce Basheer Arnus, un véritable homme-orchestre (on dit aujourd’hui, des hommes comme lui qu’ils sont «multi-cartes» pour dire qu’ils portent plusieurs casquettes et se démultiplient à volonté) se trouve être aussi, par un curieux hasard, le fondateur de Al-Sharq Al-Shababi الشرق الشبابي (ou Al-Sharq Youth Forum), une officine chargée de recruter les jeunes pour le mouvement international des Frères musulmans en organisant des conférences et autres événements pouvant rassembler la population ciblée. Ce Forum basé à Istanbul, en Turquie (Istanbul Vizyon Park A1 Blok Kat:6 N° 67), a des bureaux à Genève, Londres et Kuala Lumpur.

Wadah Khanfar le patron de Soumaya Ghannouchi, présidant une conférence d’Al-Sharq Strategic Research.

Vérification faite, Al-Sharq Youth Forum est une filiale de Al-Sharq Strategic Research, un centre fondé par le Palestinien Wadah Khanfar, l’ancien directeur général d’Al Jazeera Media Network, qui regroupe Al Jazeera Arabic, Al Jazeera English, Al Jazeera Documentary, Al Jazeera Sport, Al Jazeera’s news websites, Al Jazeera Media Training and Development Center, Al Jazeera Center for Studies, Al Jazeera Mubasher et Al Jazeera Mobile (excusez du peu!). Il avait d’ailleurs couvert pour Al Jazeera les guerres d’Afghanistan et de l’Iraq et on vous laisse deviner dans quelle armée il était «embedded», comme on dit dans le jargon de la profession.

Après avoir quitté Al Jazeera, Khanfar a réussi à fructifier son carnet d’adresses et ses nombreux contacts dans la nébuleuse islamiste mondiale. Il a ainsi trouvé assez de fonds pour financer ses nombreuses activités médiatiques. Il a créé à Londres, avec le journaliste britannique David Hearst, un célèbre mercenaire de la plume, le site Middle East Eye, financé par le Qatar et spécialisé dans les intox ciblant les adversaires des mouvements islamiques. En Tunisie, Kais Saïed a pu apprécier leurs professionnalisme et déontologie. Middle East Eye, souvenez-vous, est le journal électronique où sévit une vieille connaissance Soumaya Ghannouchi, la fameuse spécialiste des affaires moyen-orientales.

Rached Ghannouchi présidant le Forum Al Sharq Youth des jeunes maghrébins à Bizerte.

Les islamistes ciblent la jeunesse maghrébine

Pour revenir à Basheer Arnus, il serait intéressant de savoir qu’il dirige aussi à Istanbul un autre magazine d’obédience islamiste dont Soumaya Ghannouchi est l’une des collaboratrices, Noon Post, lequel Noon Post est la propriété de (devinez qui?) Wadah Khanfar. Comme le monde est petit, dis-je ! Tellement petit, d’ailleurs, que Al-Sharq Youth Forum a organisé du 31 juillet au 3 août 2018, à Bizerte, sous la présidence de Rached Ghannouchi en personne, un Forum des jeunes du Maghreb arabe, avec des participants tunisiens, algériens et marocains. C’était, officiellement, pour faire du «réseautage» entre les jeunes maghrébins et construire des passerelles de dialogue entre eux.

C’est ainsi, mine de rien et en brassant d’énormes sommes d’argent dont l’origine reste opaque, que l’islam politique tisse sa toile. Mais là, on n’a plus affaire à une araignée. C’est d’une «piovra» (pieuvre) qu’il faut parler, mot utilisé par les Italiens pour désigner leurs réseaux mafieux. Et pour cause : une fois au pouvoir en Tunisie, l’islam politique s’est allié aux lobbys de la corruption et aux réseaux terroristes pour œuvrer à la déstabilisation du monde arabo-musulman avec l’aval des Américains.

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