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La torture : L’ordre des avocats tunisiens monte au créneau

Mohamed-Fadhel-Mahfoudh

Les cas de torture au cours de l’enquête préliminaire ne peuvent être évités qu’en présence de l’avocat de l’accusé, rappelle l’Ordre des avocats.

L’Ordre national des avocats tunisiens (Onat) appelle les autorités judiciaires à ouvrir une enquête «sérieuse» et «urgente» au sujet des allégations de torture de 5 individus parmi les 7 arrêtés, soupçonnés d’implication dans des affaires terroristes.

Ces individus doivent être examinés par un médecin légiste afin de révéler d’éventuels dépassements et déterminer les responsabilités, a souligné l’Onat dans un communiqué publié mercredi, en précisant que les dépassements au cours de l’enquête préliminaire ne peuvent être évités qu’en présence de l’avocat de l’accusé.

L’Onat a, par ailleurs, appelé le gouvernement et l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) à accélérer l’amendement du code de procédure pénale qui garantit la présence d’un avocat au cours de l’enquête préliminaire et met en application les articles 27 et 29 de la constitution.

Le bâtonnier Mohamed Fadhel Mahfoudh a, de son côté, appelé le gouvernement et le ministère de l’Intérieur à assumer leurs responsabilités dans l’encadrement des agents de sécurité et l’interrogatoire de tous les suspects, sans exception, de manière transparente.

La lutte contre le terrorisme requiert une confiance dans les institutions de l’Etat, le respect de la loi, l’encadrement et la formation continue des agents de sécurité et l’évaluation de leur rendement individuel et collectif, a-t-il ajouté.

I. B. (avec Tap).

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