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30e Marathon Comar : Une grand-messe de running au cœur de Tunis

Marathon-Comar

Plus de 3000 coureurs anonymes de tout âge ont pris part, dimanche 25 octobre 2015, au Marathon Comar, au centre-ville de Tunis. Une belle ambiance…

Par Zohra Abid

Le rideau est tombé, avant-hier, sur le 30e Marathon Comar, qui a remporté un franc succès, si l’on en juge par le nombre important de participants, de supporters, de prix décernés, ainsi que par l’ambiance, chaleureuse et festive, qui a régné, au centre-ville de Tunis, pendant plusieurs heures.

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Habiba Ghribi pose avec des enfants…

Comme du papier à musique

Il faut d’abord louer les efforts des organisateurs, les hommes et les femmes des Assurances Comar et Hayett, qui, comme chaque année, se sont dépensés sans compter et mis les bouchées doubles pour que l’évènement soit un franc succès. Rien n’a donc été laissé au hasard, du début jusqu’à la fin, qu’il s’agisse de la compétition, répondant aux règles strictes du marathon, ou du programme d’animation qui l’a accompagnée.

Habiba-Ghribi-Photo-souvenir

… et un coureur du Marathon.

Un satisfécit doit aussi être adressé aux forces de sécurité qui ont veillé, depuis la veille sur tout et au détail près, pour que tout se déroule sans anicroche. En ces temps troubles, où les menaces terroristes n’ont jamais été aussi persistantes, on n’est jamais assez vigilant. Et les forces de sécurité l’ont été particulièrement tout au long du parcours.

Et cerise sur le gâteau, il y a eu, ce matin là, un beau soleil sur Tunis et Dame Nature qui, était capricieuse la veille, est devenue clémente dès le coup d’envoi de la course, à 8 heures pile.

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Les Tunisiens n’ont pas oublié les exploits du champion olympique Mohamed Gammoudi.

«J’ai une chance de gagner, d’autant que je me suis bien préparée. Je vais courir pour la gagne; je ne peux pas me permettre de perdre», nous a lancé la jeune Hallouma Jerfal, peu avant que le sifflet du départ. Et top ! L’athlète, comme tous les autres participants, est partie comme le vent. On l’a aussitôt perdue de vue. Nous l’avons revue 4 heures plus tard, au moment de la distribution des prix. Elle a brillé dans sa catégorie, le semi-marathon de 21 km.

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La tente de l’Octobre rose.

Y’a de l’ambiance !

De la musique ici et là, comme dans une fête foraine. Ici, la chaine radio IFM a sauté sur l’occasion pour meubler sa matinale en diffusant en direct les grands moments de la compétition et en interviewant les célébrités du monde des sports mêlés à la foule des supporters.

Il est presque 10H00. La fête bat son plein. Des ados, filles et garçons, ont formé des cercles, chantant et dansant. Ils dégagent une énergie et une joie de vivre qui fait vraiment plaisir. Un peu plus loin, une tente offre de l’eau minérale aux assoiffés. Une autre tente à l’enseigne Ben Yedder. Humm ! Ça sent bon. Il n’y a pas mieux que l’odeur du bon café de bon matin pour bien attaquer la journée. A quelques pas de là, le véhicule des secours est sagement garé, sait-on jamais ! En face, la tente de l’«Octobre rose» contre le cancer du sein fait sa campagne. Des femmes, curieuses et intéressées, posent des questions. Le dépistage, elles y pensent. A côté, une enseigne de vêtements de sports propose des articles griffés. Les logos des partenaires du marathon de Tunis sont placardés partout. Les petits noyés dans leur monde de couleurs, s’activent pour terminer leurs petits dessins autour du thème de la propreté. Tous espèrent remporter un prix.  Et ils seront  tous récompensés.

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Des athlètes algériens se prennent une photo-souvenir à l’Avenue Bourguiba.

Parole de stars

Des stars du sport, on en a croisées, notamment Habiba Ghriba, fidèle parmi les fidèles, qui avait gagné le Comar cadet à l’âge de 9 ans. Notre gazelle nationale – qui a reçu, la veille, le Flambeau olympique à Tunis –, discute avec l’autre champion olympique, son ainé, Mohamed Gammoudi. De temps en temps, ils se prêtent avec bon coeur au rituel  de la photo souvenir ou du selfie.
Alors qu’un jeune rappeur fait résonner les décibels, des gens s’affairent à l’intérieur du bâtiment des assurances Comar. Des responsables de l’entreprise discutent avec leurs invités, de tout et de rien. Un groupe d’internautes diffuse sur le web en temps réel des informations sur le déroulement de l’événement. Le tout agrémenté de cafés et de petites gourmandises distribués à volonté. Ici, on est presque à la maison, avec des amis… Et on est heureux d’être ensemble.

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Le rap a été de la fête.

11H00. Ça sent l’odeur du couscous. C’est une tradition de la maison qui, après la course, aime offrir aux athlètes, venus de plusieurs pays d’Afrique et du nord de la Méditerranée, l’opportunité de goûter et d’apprécier le plat royal du pays : le couscous à l’agneau et au merguez.

12H00. La voix du DJ se fait plus forte. Des airs et des rythmes de hip-hop ajoutent à l’atmosphère d’allégresse. Des rondes se forment ici et là. On bouge, on se contorsionne, on danse, on chante et on se défoule dans une ambiance bon enfant.

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Rachid Ben Jemia et Younes Chattali.

A quelques mètres, une chenille d’hommes et de femmes, jeunes et moins jeunes, des marathoniens du dimanche. Chacun prend gentiment son petit sac au logo du 30e Marathon Comar, avec un tapis et un étui pour bouteille. On s’équipe en pensant déjà à la prochaine fois. «J’ai couru pas mal ces derniers temps, d’autant que j’ai arrêté de fumer, il y a tout juste un an. J’ai 26 ans et j’ai fumé pendant 13 ans. Le sevrage était difficile, mais j’ai pu tenir, grâce au sport que je fais, chaque jour, après le bureau», se confie Mohamed Ali. C’est grâce au footing qu’il a réussi à combattre les séquelles du sevrage : toux, fatigue et sensation d’étourdissement.

Les athlètes, ceux qui ont de l’endurance, tout en eau, arrivent l’un après l’autre. La place se remplit et en devient presque exiguë. Place à la tribune, qui tourne le dos au pont de la République. Officiels et officieux sont déjà en place. L’heure est à la distribution des prix et aux hommages. Rachid Ben Jemia, l’homme qui a porté à bout de bras les Assurances Comar depuis leur création, a eu droit à un hommage vibrant. Il est aussi le fondateur du Marathon Comar et d’autres manifestations, culturelles et autres, parrainées par la Comar et sa filiale Hayett.

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Mohamed Gammoudi, Hakim Ben Yedder et Lotfi Haj Kacem.

L’heureux vainqueur du 30e Marathon Comar, l’athlète érythréen Samuel Goitom Hadgu, traîne les jambes. Il est fatigué mais heureux. Il a réalisé le parcours réglementaire de 42,195 km en 2h19’52’’ et a reçu, en plus du trophée de l’édition, un chèque de 4000 DT. D’autres prix ont été décernés pour athlètes arrivés dans les bonnes places, sous les applaudissements des présents qui ont du mal à admettre que la fête est finie. Certains profitent du beau temps pour prendre des rafraichissants sous les parasols des cafés de l’Avenue Habib Bourguiba.

14H00 : les tentes sont pliées, la tribune démontée et un rendez-vous est pris pour l’année prochaine. Lotfi Haj Kacem, directeur adjoint des assurances Comar, annonce, pour la 31e édition, un projet de jumelage avec un célèbre marathon européen. Il n’en dit pas plus pour le moment…

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