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Crise en Libye : Taieb Baccouche rectifie le tir

taieb Baccouche

La Tunisie réintègre les démarches internationales en Libye avec la réunion des parties libyennes, à Tunis, en présence de l’envoyé spécial des Nations Unis.

Une réunion de concertation inter-libyenne se déroule, depuis hier et pour deux jours à huis clos à Tunis. Le représentant spécial et chef de la mission d’appui des Nations Unies en Libye (Manul), Martin Kobler, y participe avec des représentants du Congrès national général (Tripoli), du parlement libyen (Tobrouk) et de la société civile libyenne.

«Tout accord issue de la réunion de concertation inter-libyenne doit bénéficier d’une légitimité internationale et de garanties de l’Organisation des Nations Unies», a estimé, hier, le ministre des Affaires étrangères, Taïeb Baccouche. «Tout accord issu de cette réunion balisera la voie à la réunion de Rome (dimanche 13 décembre, NDLR) et facilitera l’accès à un règlement de la crise en Libye», a-t-il ajouté lors d’une conférence de presse à l’issue de la réunion de concertation inter-libyenne.

Le ministre des Affaires étrangères a réaffirmé le soutien de la Tunisie aux efforts des Nations Unies pour mener à terme le dialogue national libyen. Il a, également, réitéré l’engagement de la Tunisie à aider les Libyens à trouver une issue politique et pacifique à la crise dans leur pays, rappelant la position de principe de la Tunisie contre toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures de la Libye.

M. Baccouche a, aussi, fait part de l’opposition catégorique de la Tunisie à toute intervention militaire en Libye et à toute tentative de diviser le pays.

Le ministère des Affaires étrangères remet ainsi, après l’actuelle réunion de Tunis, la diplomatie tunisienne au diapason de l’approche internationale pour la sortie de crise en Libye.

A rappeler qu’un pseudo-accord entre les parties libyennes a été annoncé, samedi 5 décembre à Tunis, à grand renfort de déclarations, mais cet accord, fruit d’une mise en scène orchestrée par des affairistes convertis en agitateurs politiques, a suscité les réserves de toutes les parties prenantes du dossier libyen.

Des personnalités de Tobrouk et de Tripoli ont rejeté cet « accord », tandis que l’Egypte, l’Algérie, l’Union européenne et les Nations Unis n’ont pas voulu le cautionner, appelant à poursuivre les efforts de réconciliation à travers le processus de négociations de Skhirat (Maroc).

A. B. M. (avec Tap) 

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