Le taux de présence des députés aux travaux des commissions de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) s’élève à seulement 59%.
Selon Chaima Bouhlel, la présidente de l’Ong Al-Bawsala, qui a avancé ce chiffre, aujourd’hui, vendredi 7 juillet 2017, dans l’émission « Midi Show » de Mosaïque FM, il s’agit du taux moyen de présence depuis le début de l’actuelle législature en janvier 2015.
Depuis le début de ce mois de juillet, ce taux est tombé à 43%, a-t-elle ajouté, en précisant qu’en moyenne, seuls 9 représentants du peuple assistent aux réunions des commissions qui comprennent 22 membres.
C’est là l’une des causes du retard souvent mis dans la discussion des projets de loi en cours d’examen.
En ce qui concerne des séances plénières, Mme Bouhlel a indiqué que le taux de présence moyen des députés, depuis le début de la législature, atteint 82%, mais ce taux est tombé à 71% depuis le début de ce mois de juillet. Hier, par exemple, seuls 97 représentants du peuple, sur un total de 217, étaient présents pour discuter le projet de loi portant création de l’instance de la bonne gouvernance et de la lutte contre la corruption, un sujet pourtant de grande actualité, en pleine campagne contre la corruption lancée par le gouvernement.
Selon la présidente d’Al Bawsala, il y a réel manque d’intérêt de la part de beaucoup de députés pour les projets de loi même les plus importants.
La présidente d’Al-Bawsala a, par ailleurs, dévoilé le classement des partis politiques en termes d’assiduité aux travaux de l’Assemblée: Ennahdha est en première place (avec un taux de présence moyen depuis le début de la législature atteignant 67%, suivi d’Al Horra de Machrou Tounes (58%), du Bloc démocrate (56%), de Nidaa Tounes (53%), de l’UPL (50%), d’Afek Tounes (43%), du Front populaire (40%) et du bloc Social démocrate (34%).
Plus que les divergences sur le contenu des projets de loi, c’est l’absentéisme qui est à l’origine des retards enregistrés dans la promulgation des lois pourtant nécessaires et urgentes pour la bonne marche du pays, a souligné Mme Bouhlel, en rappelant qu’un projet de loi pour ponctionner les jours d’absence des salaires des députés a été rejeté par ces derniers. Maintenant, on sait pourquoi…
Tout est donc en place pour que ces chers députés continuent à se la couler douce aux frais du contribuable.
E. B. A.
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