Jihad Arfaoui (24 ans) a tenté de jouer le médiateur entre des membres de bandes rivales de 2 cités de Marseille. Il a été abattu d’une balle à la tête, samedi 23 septembre 2017.
C’est la version de sa maman, qui nous a été transmise par un proche de Jihad. Selon son témoignage, Jihad s’était rendu à la Castellane pour discuter avec un de ses amis à propos d’un conflit qui oppose deux bandes dans cette et tenter de les rapprocher.
Samedi dernier, vers 14 heures, des coups de feu ont été entendus près des tours et Jihad et son ami, qui étaient à bord d’une voiture, ont reçu une balle 9 millimètre. Jihad est mort sur le coup et son ami, grièvement blessé et brûlé, a rendu l’âme à l’hôpital.
Une 3e personne, qui les accompagnait, a été épargnée et il est placé sous surveillance policière en qualité de témoin principal dans cette affaire. Les tireurs ont fui, et pour la police française, il s’agirait d’un règlement de compte, mais l’enquête se poursuit.
«Jihad aimait toujours rendre service aux autres jusqu’à sa dernière heure. Il s’est rendu avec son ami afin de lui venir en aide et faire le médiateur, car lui voulait qu’il y ait la paix même si il n’avait rien à voir avec cette histoire, ces lâches, ces traîtres voyaient les choses autrement et avaient menti afin de les faire venir jusqu’à eux. Ils n’ont aucune parole et ont soif de sang, au point de tuer avec des armes et cagoulés», déplore la maman du défunt.
Mustapha, son père, a indiqué, ce matin, sur Mosaïque FM, que son fils avait accompagné son ami sans savoir qu’il y avait un conflit entre les 2 groupes. Selon lui, il a juste voulu rendre service en emmenant le jeune homme en voiture.
«Mon fils venait de décrocher un travail comme livreur de colis. C’est un garçon rangé et n’a aucun lien avec ces gens des quartiers chauds. Il avait juste accompagné une de ses connaissances à la cité et se trouvait là au mauvais endroit, au mauvais moment», a-t-il dit, en déplorant que des médias tunisiens aient rapporté que son fils était un dealer de drogue et une mauvaise personne qui a mal fini.
«Nous somme déjà attristés et abattus par ce drame, je ne comprends pas pourquoi certains ont fait un scénario aussi obscur et rapporté une information sans la vérifier», a insisté le père.
Y. N.
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