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Football-Ligue des champions : L’Espérance pas sereine et contrariée

Haythem Jouini a égalisé et sauvé son équipe d’une nouvelle désillusion. 

L’Espérance a arraché un résultat nul 1-1, hier, samedi 10 février 2018, face à l’ASAC Concorde, qui ne reflète guère sa domination du match. Le doute est loin d’être encore dissipé.

Par Hassen Mzoughi

Alors que la plupart des grands noms du continent sont exemptés du premier tour de la Ligue des champions 2018, l’Espérance sportive de Tunis (EST) doit cette année passer par cette étape. Et les «Sang et Or» ont peiné pour leur entrée en étant tenus en échec à Nouakchott, en Mauritanie, par l’ASAC Concorde (1-1), Haythem Jouini (67’) ayant répondu, grâce à un service de l’excellent Sameh Derbali, à l’ouverture du score d’Abdou M’barek El Id (25’) pour les locaux.

Ce résultat place tout de même l’EST en position favorable avant le match retour le 21 février à Radès, soit 3 jours après le derby face au Club africain (CA).

De son côté, l’Union sportive de Ben Guerdane (USBG) s’est qualifiée sans jouer au second tour, l’équipe soudanaise de Juba ayant déclaré forfait.

Rigueur et sévérité requises

Cette première rencontre sous la direction de Khaled Ben Yahia a été assez pénible, après une semaine tourmentée mais aussi en raison des contrariétés imposées par les Mauritaniens et l’arbitre.

En fait, le champion de Tunisie n’a pas encore retrouvé la sérénité depuis son échec en quart de finale de la Ligue des champions devant Al Ahly. La preuve : deux entraîneurs virés et un troisième, Khaled Ben Yahia, qui commence le boulot au milieu d’un envahissement du terrain par les supporters, furieux après un nouvel échec, cette fois dès les 16e de finale de la Coupe de Tunisie.

L’ex-capitaine de l’EST et de l’équipe de Tunisie a beau relativiser, calmer le jeu, positiver et tout ce qu’on veut, mais la réalité est là : l’équipe «sang et or» n’a pu se «libérer» du fardeau qui lui pèse par la faute non seulement de supporters manipulés, mais surtout parce que la personne qui pourrait «rectifier» le tir, en l’occurrence le président du club, garde bizarrement le silence.

On dirait qu’il n’y a personne à l’EST pour prendre la situation en main avec la rigueur et la sévérité requises. Car ce qui se passe depuis le match perdu devant Al Ahly est la conséquence directe de ce «vide de pouvoir». Mais jusqu’à quand Hamdi Meddeb va-t-il demeurer aussi peu réactif?

Le silence assourdissant de Hamdi Meddeb n’aide pas l’équipe à se remettre sur ses pieds. 

Saad Bguir protégé, Haythem Jouini doit retrouver la confiance

L’arrivée de Khaled Ben Yahia n’aurait aucun sens si ce dernier était venu juste pour faire régner la discipline, comme le prétendent certains. Le technicien a commencé par remotiver ses joueurs, dont Saad Bguir qu’il a protégé, ou Haythem Jouini qu’il a investi d’un rôle important.

Les «Sang et or» ont arraché un résultat nul 1-1, hier, qui ne reflète guère la physionomie du match. Ils ont dominé mais ont peiné face à une équipe mauritanienne agressive dont les interventions irrégulières n’ont pas été sanctionnées par l’arbitre guinéen Baba Leno. Le directeur de jeu a par ailleurs annulé, en première période, 2 buts à Haythem Jouini et Fousseny Coulibay pour faute, en plus d’un penalty flagrant à la 29e minute.

Enfin, deux remarques restent à faire. Primo l’importance de Haythem Jouini dans le jeu de l’EST. Cet avant-centre possède de grandes qualités mais il n’est pas à l’aise face au harcèlement des supporters. Son rendement global est très bon seulement il n’a pas toujours la réussite. Comme tous les attaquants du monde, il a besoin de confiance pour pouvoir s’exprimer à son aise mais sans le soutien des supporters et un effort de sa part, cela devient problématique. Le même constat est valable pour le reste de l’équipe.

Secundo, la défense n’a plus la solidité qu’on lui connaissait et encaisse presque dans chaque match. Elle est l’image même de ce manque de sérénité de l’ensemble. Le grand entraîneur italien Marcello Lippi a dit que l’attaque marque des buts mais la défense gagne des matches.

En défenseur à la longue expérience, Khaled Ben Yahia saura donner une assise à son arrière garde.

La formation «sang et or» alignée hier : Moez Ben Chérifia, Khalil Chammam, Sameh Derbali, Chamseddine Dhaouadi, Ali Machani (Montassar Talbi 17’), Fousseny Coulibaly, Frank Kom, Anice Badri, Maher Besseghaïer (Bilel Mejri 62’), Saad Bguir et Haythem Jouini.

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