La société tunisienne de pédiatrie (STP) appelle les autorités à faire la lumière sur les circonstances de contamination des produits ayant causé le décès de 11 bébés, les 7 et 8 mars 2019, au service réanimation du Centre de maternité et de néonatologie Wassila Bourguiba, à Tunis.
La STP a publié aujourd’hui, samedi 9 mars, un communiqué indiquant qu’elle suit avec préoccupation la situation : «Nous tenons dans un premier temps à présenter nos condoléances aux familles des nouveau-nés prématurés qui étaient tous pris en charge pour des affections graves mettant en jeu le pronostic vital. Les éléments de l’enquête en cours s’orientent vers une infection nosocomiale sévère dont le point de départ est un produit d’alimentation parentérale», indique la STP, en assurant que depuis 24 h, tout est fait pour assurer des soins, sans risque aux nouveau-nés encore hospitalisés au même service et qu’ aucun cas nouveau n’a été enregistré depuis.
D’autre part, la STP rappelle qu’aucun service de réanimation au monde ne peut faire disparaitre ce risque à 100% et insiste «sur le degré de compétence et de dévouement de l’équipe médicale et paramédicale».
Tout en appelant les médias à se limiter aux informations officielles sans interprétation erronée et les citoyens à «cesser les agressions verbales contre le corps médical et paramédical, qui travaillent dans des conditions très difficiles», la STP appelle les autorités à faire la lumière sur les circonstances de contamination des produits et à prendre les dispositions nécessaires pour améliorer et mettre en conformité les services de soins avec les normes réglementaires.
Rappelons qu’une enquête a été ouverte cet après-midi, par le ministère de la Santé sur les circonstances du décès de 11 nouveaux-nés, les 7 et 8 mars. Les premiers éléments indiquent, selon une source médicale, que l’infection a été transmise aux bébés, par le sérum ou la pochette le contenant.
Y. N.
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