Le parlement européen a adopté hier, jeudi 6 juin 2019, les nouvelles mesures d’octroi du visa Schengen aux voyageurs étrangers. Parmi les nouvelles disposition : 20 euros supplémentaires sur les frais de visa, et ce, à compter de janvier 2020. Merci Bruxelles, toutes les populations du sud sont reconnaissantes !
En février dernier, l’Union européenne (UE) annonçait déjà de nouvelles mesures visant à «améliorer les conditions pour les voyageurs en règle et lutter contre les migrations clandestines».
Est-ce pour le bénéfice des demandeurs de visas que cette augmentation a été décidée hier ? On peut sérieusement en douter….
Dans un communiqué, l’UE, dont le souci est visiblement de limiter les visites des populations issues du sud de la Méditerranée, a précisé que la nouvelle réglementation prévoit désormais «des procédures plus rapides et plus claires», afin de permettre aux voyageurs en règle d’effectuer des demande «jusqu’à six mois, et au plus tard quinze jours, avant le voyage», avec la possibilité de compléter et de signer le formulaire de demande, de manière électronique.
On ne tardera pas de vérifier si ces promesses ne servent pas seulement à faire dorer la pilule des augmentations des tarifs.
Donc, au final, les frais de visa seront augmentés, à compter de janvier 2020, pour atteindre désormais à 80 euros (contre 60 actuellement) et un mécanisme sera mis en place pour évaluer, tous les trois ans, s’il convient de modifier ce montant. Sans doute encore à la hausse, et toujours pour le bonheur des demandeurs de visas !
Selon la littérature de nos amis européens, qui viennent dans nos pays, sans aucun frais (ni visa ni faxe d’aéroport), cette augmentation de coût permettra notamment de renforcer le nombre du personnel consulaire (créer des emplois pour les populations du nord aux dépens des populations du sud) et les contrôles, ainsi que de moderniser le matériel informatique et logiciels utilisées pour améliorer la prise en charge des demandes des voyageurs.
Il fallait le dire plus tôt: ce sont donc aussi les populations du sud qui payeront l’acquisition des équipements de contrôle aux frontières de l’espace Schengen. Merci Bruxelles !
L’UE précise également que la nouvelle réglementation permettra aux voyageurs réguliers, dont les antécédents en matière de visa satisfont aux conditions de bénéficier d’une durée de validité passant progressivement de 1 à 5 ans.
Oh, quelle générosité et quel altruisme ! D’autant que lorsque le visa est refusé, on ne récupère pas son argent, et ce sacré sésame est refusé au moins une fois sur deux. Cherchez le dindon de la farce !
Y. N.
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