Le ministre tunisien des Collectivités locales et de l’Environnement, Mokhtar Hammami, a déclaré, que des produits chimiques dangereux enfouis à Sidi Bouzid par le commissariat régional de l’agriculture durant les années 80, viennent d’être extraits. Une affaire que le ministre dit suivre de près.
Une partie de ces déchets enfouis dans divers endroits du gouvernorat de Sidi Bouzid à été extraite et remise à une entreprise spécialisée dans leur traitement, en attendant de les exporter ou de les détruire.
Le ministre a en outre exhorté quiconque aurait des informations à ce sujet, d’en informer les autorités compétentes. Il précise que l’opération d’extraction se poursuit encore. Le plus important pour lui est d’extraire tous les déchets enfouis, puis de procéder au suivi de ce dossier, aux plan administratif et et judiciaire.
L’avocat Moez Salhi avait attiré l’attention sur le fait que ce dossier a été révélé il y a 2 ans. Il y aurait eu un arrangement entre le commissariat régional à l’agriculture et une tierce partie pour l’enfouissement des déchets dangereux et de grands stocks d’insecticides. Ces produits auraient du être traités aux plan administratif et juridique, avant d’être destruits.
Mais cela n’a pas été fait et le dossier a été «enterré», jusqu’à sa dénonciation sur les réseaux sociaux. Des gens ont encore en main des photos et des vidéos des endroits où les déchets avaient été enfouis, dit l’avocat.
Le ratissage d’un des endroits où les déchets avaient été enterrés, en l’occurrence un dépôt géré par ledit commissariat, a permis de découvrir, samedi dernier, 24 août 2019, environ 14 fosses où ces déchets étaient enfouis, selon Me Salhi, qui affirme avoir reçu des menaces ainsi que sa famille. D’où une manifestation de soutien en sa faveur, organisée par la population de Sidi Bouzid, avant-hier, mardi 17 août.
A. M.
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