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Les compagnies pétrolières opérant dans le sud tunisien saisissent Kaïs Saïed

À l’heure où l’activité pétrolière et gazière dans le Sud de la Tunisie est paralysée depuis le 16 juillet dernier par les ennemis de l’Etat que sont les bandits d’El-Kamour, le président de la République Kaïs Saïed reste indifférent et n’a pas bougé le petit doigt. Excédées, les compagnies pétrolières opérant dans la région lui ont envoyé une lettre le 21 août dernier lui demandant de mettre un terme à cette situation sinon ils vont quitter le pays. Saïed tarde encore à réagir.

Par Imed Bahri

La paralysie de l’activité pétrolière et gazière dans le sud du pays par un ramassis de bandits hors-la-loi qui menacent l’Etat de ruine n’est pas du tout une urgence pour le président de la république qui s’occupe plutôt de baguette, de Lotfi Abdelli, de littérature, de poésie et surtout d’histoires de complots qu’il ne dévoile jamais racontés seulement pour faire saliver son électorat friand de ces histoires. Mais cette «intense» activité présidentielle a fini par être interrompu par la correspondance que lui ont adressée les compagnies pétrolières établies dans le sud tunisien qui sans l’intervention ferme de l’Etat vont finir par quitter la Tunisie.

«Depuis des semaines, la Tunisie souffre d’une baisse drastique de sa production d’hydrocarbures du fait de la fermeture par les sit-inneurs d’El-Kamour de la vanne principale d’expédition du pétrole vers le port de Skhira.

Faute de capacité de stockage sur nos sites de production, nous sommes obligés de fermer graduellement les puits producteurs. Nous supportons aussi des charges extraordinaires et importantes pour les ravitaillements de nos sites de production par voie aérienne afin de soutenir nos employés dans les zones d’opérations en plein désert.

Cette situation ne peut continuer et nous risquons, dans très peu de temps, la fermeture totale de nos sites du sud et l’évacuation de nos employés et contractants.

Les comportements irresponsables et hors-la-loi de certains individus qui ne représentent pas la communauté de Tataouine sont d’une grande gravité.»

Cette lettre a été déposée le vendredi 21 août au bureau d’ordre de la présidence de la république, soit il y a plus d’une semaine et Kaïs Saïed n’a pas bougé le petit doigt et n’a pas mis jugé important de mettre un terme à cette paralysie destructrice et suicidaire opérée par des délinquants intouchables.

En restant indifférent et en n’agissant pas pour rétablir la situation, les bandits d’El- Kamour atteindront leur objectif en faisant fuir les compagnies internationales et en ruinant leur ennemi qu’ils sabotent, l’Etat tunsien. Pendant ce temps, Kaïs Saïed continue de commenter la poésie d’Ilya Abou Madhi et la prose du doyen de la littérature arabe moderne Taha Husseïn…

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