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Affaire Moknine : Victime d’un malaise après le mandat de dépôt prononcé à son encontre, le policier admis à l’hôpital

Le policier qui a tiré et blessé 2 personnes ayant refusé d’obtempérer aux ordres d’une patrouille à Moknine, dans la nuit du 31 décembre 2020 au 1er janvier 2021, a été victime d’un malaise aigu suite au mandat de dépôt prononcé à son encontre dans la soirée de ce lundi 4 janvier. Il a été admis à l’hôpital régional et ses collègues observent un rassemblement pour dénoncer cette décision de justice.

L’avocat de Wissem, a annoncé pour sa part que cette décision est incompréhensible, tout en affirmant que l’agent était obligé de tirer d’autant que le conducteur avait refusé de s’arrêter, que cela s’est passé à l’heure du couvre-feu, et en ajoutant qu’une alerte avait également été donnée sur une probable attaque terroriste en Tunisie, qui serait menée le soir du réveillon.

«L’État d’urgence et le couvre-feu sont proclamés et la voiture, qui se dirigeait vers la patrouille a refusé de s’arrêter. D’ailleurs, les deux blessés ont décidé d’abandonner les poursuites, sachant que le conducteur ne détenait pas de permis et que son accompagnateur est recherché. Cette décision de justice est populiste et nous nous y opposons», a-t-il dit dans une vidéo diffusée par le Syndicat régional de la sûreté nationale.

Après que le juge ait prononcé un mandat de dépôt à son encontre, l’agent Wissem, père de famille, a été victime d’un malaise et conduit à l’hôpital, où il a été placé sous surveillance médicale. Ce qui a provoqué la colère de ses collègues, qui se sont rassemblés devant l’hôpital régional, tout en dénonçant la décision du juge d’instruction.

«Comment un agent de police qui applique la loi es trouve-t-il derrière les barreaux ? Comment pouvons nous faire appliquer la loi alors que nous ne sommes pas protégés et que l’on se retrouve soit morts, soit placés en prison ?», ont-il dénoncé en appelant à une marche, demain, à Monastir pour soutenir l’agent Wissem.

Rappelons que les deux jeunes blessés par balles, sont toujours hospitalisés, et que des manifestations nocturnes ont été menée hier et avant-hier, par des jeunes, armés d’épées et de cocktails Molotov. Manifestations que les familles des 2 blessés ont dénoncé, tout en affirmant ne pas être liés aux protestataires et en les appelant au calme.

Y. N.

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