Le membre de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), Adel Brinsi, estime que les dates électorales annoncées par le président de la république, Kaïs Saïed, lundi 13 décembre 2021, «ne sont pas raisonnables».
Dans une déclaration accordée à Mosaïque FM, ce mercredi 15 décembre, M. Brinsi a souligné que la tenue de 4 dates électorales l’année prochaine est un processus fatigant et décourageant pour l’électeur, faisant référence au référendum, aux élections pour le Conseil supérieur de la magistrature en juin 2022, aux élections législatives en décembre 2022 et aux élections municipales début 2023.
Il a, par ailleurs, expliqué que sur la base des déclarations du président de la république, Kaïs Saïed, concernant son respect à la constitution, l’Isie opère toujours, ajoutant que la constitution et la loi réglementant son travail font d’elle «la seule partie habilitée à superviser la fixation des dates électorales, y compris le référendum».
Pourtant, il est évident, si on lit entre les lignes, que Saïed ne fait pas confiance à l’Isie et qu’il compte charger un comité différent de gérer les prochains rendez-vous électoraux. L’instance ayant fait preuve, dans le passé, de laxisme excessif envers les partis politiques influents ayant commis des infractions électorales, à l’instar d’Ennahdha.
D’ailleurs, Adel Brinsi lui-même a assuré, dans une autre déclaration accordée aujourd’hui à Shems FM que le chef de l’Etat n’avait pas consulté l’Isie avant d’annoncer son calendrier électoral.
Il a, par ailleurs, indiqué, lors de la même interview, que lson institution était d’accord sur l’organisation de législatives anticipées et que, malgré tout, si Kaïs Saïed lui fait appel, elle travaillerait sur l’aboutissement de son plan selon le calendrier qu’il a fixé.
C. B. Y.
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