La Tunisie face à l’inexorable hausse de sa dette publique

Dans un pays comme la Tunisie qui finance une bonne partie de son budget par les prêts contractés sur les marchés intérieur et extérieur, faut-il s’étonner que la dette publique continue de flamber et d’enregistrer des records inquiétants.

L’encours de la dette publique en Tunisie a, en effet, atteint 105,7 milliards de dinars, à fin mars 2022, en hausse de 8,6%, par rapport à la même période de 2021, indique un document intitulé «Résultats provisoires du budget de l’Etat 2022», publié par le ministère des Finances, dimanche 5 juin 2022, qui aurait dû ajouter, pour que l’information soit plus complète, qu’à la mi-exercice, il ne sait pas encore, comment boucler le financement de ce budget, sachant que les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI) pour un nouveau prêt n’avancent pas vraiment.

Si l’encours de la dette publique a légèrement baissé de 0,5% par rapport à février 2022, où il était d’environ 106,3 milliards de dinars, le service de la dette publique a, quant à lui, augmenté de 45%, à 3,8 milliards de dinars à fin mars 2022.

La dette intérieure, qui représente 68% du service total de la dette, s’élève à 2,6 milliards de dinars.

Quant au remboursement du principal de la dette, il a augmenté de 66%, passant de 1,5 milliard de dinars, au cours du premier trimestre 2021, à 2,6 milliards de dinars au premier trimestre 2022. Quant aux intérêts, ils ont augmenté de 13,5% à 1,2 milliards de dinars.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.