Les obligations tunisiennes bradées sur les marchés internationaux

Dans un article intitulé «Tunisie: le calme avant la tempête?» publié sur son blog Economics for Tunisia, E4T, Moktar Lamari attire l’attention sur le bradage des obligations tunisiennes par leurs détenteurs, depuis le début le 5 janvier 2023, sur les marchés financiers internationaux. Certaines de ces obligations sont même vendues à perte…

La Tunisie, émettrice de ces obligations, est pointée comme en étant «en faillite annoncée, évidement si aucun secours immédiat ne provient du FMI», précise l’économiste tunisien enseignant au Canada, en précisant que Goldman Sachs, et Crédit agricole Ca-CIB, entre autres détenteurs de ces obligations, se sont débarrassés de leur stock d’obligations émises par La Tunisie. Et d’avertir : «Gravissime, cela n’augure rien de bon!», en déplorant que le président de la république Kaïs Saïed, «ne change rien à la tendance et ne comprend pas ces enjeux».

Or, à ce niveau, on n’a rien à espérer d’un chef d’Etat qui n’écoute personne, s’enferme dans sa bulle populiste et n’en fait qu’à sa tête sans rien comprendre aux enjeux économiques et financiers, croyant tout pouvoir gérer par les policiers et les juges.

«Il a son schème explicatif, un peu trop kamikaze pour l’économie et catastrophique pour le budget de l’Etat. On ne peut pas lui demander ce qu’il n’a pas et encore moins attendre des progrès sur le front économique et budgétaire. Rien à faire, c’est peine perdue!», tranche l’économiste qui déplore, au passage, ce qu’il appelle «le statu quo et l’attentisme du gouvernement et des élites du sérail» qui «adoptent une posture de laisser-faire et de laisser-aller! Craignant les foudres du président Kaïs Saïed!»

Les finances publiques en charpie, l’économie qu’on ruine à petit feu, l’avenir de millions de jeunes que l’on hypothèque, le pays et sa population que l’on prend en otages… Tout cela compte pour des prunes face aux intérêts des carrières personnelles de ces messieurs dames, déplore Moktar Lamari, qui tire pour la énième fois la sonnette d’alarme, en vain. Comme si les Tunisiens sont anesthésiés ou absents ou inconscients de l’avenir incertain qui les attend. le mur n’est pourtant pas très loin…  

I. B.

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