Tunisie – Nizar Chaari : «Kaïs Saïed ne présentera pas sa candidature à la présidentielle»

Le journaliste et activiste politique Nizar Chaari a confirmé, lundi 6 mars 2023, qu’il est candidat à l’élection présidentielle de 2024, comme il l’avait déjà annoncé en octobre 2022. Et pour cela, il continue de sillonner le pays pour aller à la rencontre des Tunisiens.

Nizar Chaari, qui intervenait dans L’émission impossible, la matinale de IFM, a précisé qu’il serait candidat à ces élections si elles auraient lieu à la date prévue et qu’il y serait opposé au président de la république Kaïs Saïed, si ce dernier serait candidat à sa propre succession, ajoutant : «Mon sentiment personnel est qu’il ne présentera pas sa candidature», sans expliquer pourquoi il a ce sentiment.

Interrogé sur la transition démocratique que certains affirment qu’elle vient de subir un coup d’arrêt après la proclamation de l’état d’exception, le 25 juillet 2021, par le président Saïed, Chaari a déclaré que la transition démocratique se poursuit et que personne ne peut l’arrêter. «Il y a d’incessants flux et reflux, mais le processus continue», a-t-il lancé, ajoutant : «J’aurais aimé voir un dialogue et des rencontres entre ceux qui sont au pouvoir et leurs opposants qui sont aujourd’hui en prison, entre ceux qui ont des vues qui s’accordent et ceux qui ont des opinions opposées, sans exclusion aucune».

Commentant les poursuites judiciaires engagées récemment contre des hommes politiques, des hommes d’affaires, des journalistes et des syndicalistes, qui ont en commun d’être opposés au président Saïed, Chaari a déclaré qu’il est contre les arrestations et les procès à caractère politique, tout en s’empressant d’ajouter : «Je ne connais pas le contenu des dossiers d’accusation, et je ne peux me prononcer sur la culpabilité ou non des prévenus».

Tenant le bâton par le milieu, Chaari a renvoyé dos-à-dos Kaïs Saïed et ses opposants. «Je suis contre l’exclusion du président Saïed du dialogue (sur l’avenir de la Tunisie, Ndlr), mais je suis également contre l’exclusion de ses opposants, en considérant qu’ils sont tous des corrompus et des comploteurs».  

I. B.

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