Mezri Haddad : «Il y a eu beaucoup de confusion en Tunisie après le 25 juillet 2021»

Mezri Haddad a déclaré avoir soutenu le président de la république Kaïs Saïed lors de l’élection présidentielle de 2019 et de la proclamation de l’état d’exception, en juillet 2021, ajoutant qu’il aurait souhaité voir les choses évoluer autrement par la suite.  

«Il y a eu beaucoup de confusion en Tunisie au lendemain du 25 juillet 2021», a insisté l’écrivain, en précisant qu’il aurait souhaité voir le pouvoir porter son attention sur la relance économique, avant  de promulguer une nouvelle constitution.   

Le philosophe tunisien, ancien ambassadeur de Tunisie à l’Unesco, qui était l’invité de l’émission Jaweb Hamza, dimanche 2 avril 2023, sur Mosaïque FM, a admis que la «révolte qui a eu lieu en Tunisie en décembre 2010 et janvier 2011 avait des causes sociales, culturelles et économiques évidentes et sa légitimité ne souffre aucune remise en cause». Il s’est cependant empressé d’ajouter qu’il avait, à l’époque, «averti que ce qui se passait alors en Tunisie allait être exploité à des fins politiques et géopolitiques et que cela affecterait de nombreux pays de la région», expliquant que le soi-disant Printemps arabe était «un plan américano-britannique pour aider les Frères musulmans à travers le monde.» Or, estime Mezri Haddad, «le pouvoir des Frères musulmans a détruit des Etats et des peuples dans la région».

«Le pouvoir de l’islam politique est basé sur une confusion portée par une conception erronée de la religion», a insisté Mezri Haddad, ajoutant que la Tunisie aurait dû présenter des excuses à la Syrie avant d’annoncer la révision de ses relations diplomatique avec ce pays, faisant allusion au grand nombre de jihadistes tunisiens envoyés en Syrie dans les années 2012 et 2013 et qui ont contribué à la destruction de ce pays. «Présenter des excuses à la Syrie est la moindre des choses vis-à-vis de ce berceau de la civilisation arabe», a-t-il souligné.

I. B.

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