Coût de la stratégie tunisienne de réduction des risques de catastrophes

La mise en œuvre de la stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (2018-2030) nécessite un financement de l’ordre de 550 millions de dinars (MDT), a indiqué le Premier ministre Ahmed Hachani.

S’exprimant à l’ouverture de la Conférence arabo-africaine sur la science et la technologie pour la réduction des risques de catastrophes, tenue les 2 et 3 octobre à Tunis, il a ajouté, dans un discours lu par la ministre de l’Environnement, Leila Chikhaoui, que pour atteindre cet objectif, la Tunisie a déjà commencé à mettre en œuvre le Programme intégré de résilience aux catastrophes doté d’un budget de 360 ​MDT.

Il a poursuivi en précisant que «ce programme vise à renforcer la coordination institutionnelle pour la gestion des risques climatiques et de catastrophes à travers la création dune plateforme nationale de réduction des risques de catastrophes et linstallation d’un système d’alerte précoce».

Le Premier ministre a réitéré l’importance de travailler ensemble et solidairement pour soutenir les efforts internationaux visant à protéger les vies humaines, les biens et les infrastructures conformément aux objectifs et aux lignes directrices du Cadre d’action de Sendai pour la réduction des risques de catastrophe pour 2015.

Il a noté que la conférence, intitulée «Vers un avenir résilient : liens entre la science, la technologie, la politique et le secteur privé pour la réduction des risques de catastrophe», coïncide avec les récents événements douloureux dans les pays méditerranéens cet été : Syrie et Maroc (séismes), Libye (inondations) et incendies de forêt en Syrie. Et appelé à une plus grande solidarité internationale pour soutenir la reconstruction de ces zones touchées.

Hachani a également souligné que cette réunion s’inscrivait dans le cadre des efforts continus de la Tunisie pour réduire les risques de catastrophes, tant au niveau national qu’international, depuis son adhésion au Cadre d’action de Hyogo (2005-2015) et au Cadre de Sendai (2015-2030).

«La Tunisie est considérée comme un pays très vulnérable aux changements climatiques et aux catastrophes en raison de sa situation géographique», a-t-il souligné, ajoutant que la Tunisie a accueilli en octobre 2018 le Forum arabo-africain sur la réduction des risques de catastrophe, qui a abouti à l’élaboration de la Déclaration de Tunis sur la réduction des risques de catastrophe, ainsi qu’à une déclaration commune sur le renforcement de la coopération afro-occidentale pour réduire les risques de catastrophe.

Suite à l’organisation de cet événement, la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes 2023-2018 a été inscrite parmi les cinq chapitres de la Stratégie nationale de transition écologique adoptée le 3 février 2023.

L’objectif du forum était de fixer les priorités d’action pour la prochaine période. Les résultats des travaux seront utilisés lors de la 28e session de la Conférence des Parties (COP28), afin de mobiliser davantage d’acteurs et de ressources nécessaires pour lutter contre les effets du changement climatique.

Les travaux du Forum devraient aboutir à la Déclaration de Tunis, qui appelle les pays arabes et africains à faire davantage pour relever les défis du changement climatique. Ils comprenaient des conférences scientifiques pour discuter des défis et des opportunités dans les relations entre la science, la politique et le secteur privé dans la lutte contre les risques de catastrophes.

Les participants ont examiné la contribution du secteur privé au renforcement de la lutte contre les risques de catastrophe, tout en intégrant la science.

Ce mardi 3 octobre, les participants examineront les questions liées à l’investissement dans la réduction des risques de catastrophe pour renforcer la résilience et améliorer les niveaux de préparation aux catastrophes, ainsi qu’au renforcement de la gouvernance pour améliorer sa gestion.

D’après Tap.

Donnez votre avis

Votre adresse email ne sera pas publique.