Football – Ligue des Champions : L’Espérance reprend espoir

L’Espérance sportive de Tunis (EST) s’est qualifiée pour le dernier carré de la Ligue des champions d’Afrique de football, mais cette qualification a été laborieuse, incertaine jusqu’au bout et a laissé un arrière-goût d’inachevé chez les supporters des «Sang et or». Et pour cause… (Ph. Caf Online).

Par Latif Belhedi  

Le club tunisois a été tenu en échec aussi bien à Tunis qu’à Abidjan par les modestes mais coriaces Ivoiriens de l’Asec Mimosas en quart de finales de la compétition, à l’aller comme au retour, (0-0).

Hier soir, samedi 6 avril 2024, au stade Félix Houphouet Boigny d’Abidjan, les Espérantistes ont obtenu leur qualification aux tirs au but (4-2), grâce à un excellent Amanallah Memmiche qui a arrêté deux tirs, au terme d’une rencontre aussi terne que celle de l’aller.

A Abidjan comme à Tunis, les «Sans et or» ont créé peu d’occasions de buts et ont même été dominés à plusieurs moments du match par leurs adversaires, revigorés par la faiblesse que les Tunisois ont montrée à faire remonter la balle et, encore plus, à la garder, perdant la plupart de leurs duels.

Les deux occasions ratées par l’attaquant brésilien Rodrigo Rodrigues Silva, qui s’était trouvé en tête à tête avec le gardien adverse, en disent long sur la stérilité de l’attaque espérantiste, qui marque très peu de buts et ne pourrait, par conséquent, aller plus loin dans cette compétition où l’opposition va être autrement plus sérieuse.  

En effet, le seul représentant tunisien dans la compétition continentale et quadruple champion d’Afrique aura fort à faire en demi-finale, le 19 avril, face à l’excellente formation sud-africaine de Mamelodi Sundowns, la meilleure de ces dernières années en Afrique. Et en cas de victoire, elle aura à affronter l’un des deux autres demi-finalistes, Al Ahly d’Egypte ou le TP Mazembé, qui présentent des arguments autrement plus solides que ceux de l’Asec d’Abidjan.

L’Espérance aura-t-elle, d’ici là, le temps de remédier à ses carences offensives, qui deviennent de plus en plus criardes au fil des matches ? On peut toujours l’espérer, mais au vu de ce qu’il nous a été donné à voir lors des deux derniers matches africains des protégés de Miguel Cardoso, l’espoir nous semble minime de voir l’Espérance en finale et encore moins de la voir remporter le trophée derrière lequel elle court depuis 2019. A moins que la ligne d’attaque, en demi-teinte ces dernières semaines, ne se réveille enfin de sa torpeur et ne retrouve l’efficacité sans laquelle l’équipe ne pourra pas aller plus loin. Et que la défense ne commette pas les erreurs monumentales qu’elle a commises face à l’Asec (n’est-ce pas Raed Bouchniba et Yassine Meriah ?) et qui ont failli lui coûter la qualification face aux Ivoiriens.

Les supporters espérantistes préfèrent oublier les deux matches face à l’Asec, où leur équipe a brillé par son inconsistance technique et tactique. Ils se disent que, de toutes les façons, les prochains matches de la compétition seront plus ouverts, et que leurs protégés trouveront plus d’espace pour s’exprimer. Et puis, tant qu’on n’est pas «mort», l’espoir fait vivre…   

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