Les banques tunisiennes appelées à contribuer à l’entretien des infrastructures éducatives

La Première ministre Sarra Zaafrani Zenzeri a présidé hier soir, vendredi 18 avril 2025, au Palais du gouvernement à la Kasbah, une séance de travail ministérielle portant sur le rôle du secteur bancaire dans la dynamisation de l’économie nationale et la promotion de l’investissement.

Ont assisté à la séance la ministre des Finances, Michkat Slama Khaldi, le ministre de l’Économie et de la Planification, Samir Abdelhafidh, le gouverneur de la Banque centrale, Fethi Zouhair Nouri, le président du Conseil bancaire et financier (CBF), Neji Ghandri, le directeur général de la Banque de Tunisie, Rachid Batita, le directeur général par intérim de la Banque nationale agricole (BNA), Ahmed Ben Moulehem, et le directeur général par intérim de la Banque de l’habitat (BH), Lotfi Ben Hammouda.

L’entretien des infrastructures publiques  

La Première ministre a salué le rôle essentiel de la BCT  en tant qu’institution publique vouée à la sauvegarde de l’économie nationale, soulignant l’importance du secteur bancaire dans la mise en œuvre de la politique de l’État, le maintien de la souveraineté nationale, le maintien de l’équilibre économique et le soutien au développement et à l’investissement. Elle a également souligné ses responsabilités clés dans la préservation de la stabilité des prix et des taux de change, la gestion de l’inflation et la préservation des réserves de change.

La Première ministre a également salué la contribution du secteur bancaire à la stabilité financière, qualifiant son implication d’essentielle pour répondre aux besoins des acteurs économiques et assurer une croissance durable et inclusive. Elle a souligné que le soutien du secteur bancaire est essentiel pour accélérer la réalisation des projets publics et lancer de nouvelles initiatives dans les délais impartis.

Afin de stimuler la croissance économique et d’attirer les investissements, la Première ministre a exhorté toutes les institutions bancaires et financières à faciliter l’accès à diverses options de financement pour les investisseurs publics et privés, les petites et moyennes entreprises (PME) et les entreprises communautaires. Elle a réaffirmé que l’investissement public devrait servir de moteur à l’engagement du secteur privé.

La cheffe du gouvernement a souligné l’importance d’aligner le secteur bancaire sur une stratégie nationale globale de développement. Cela comprend la mise à disposition d’outils financiers innovants et réactifs, adaptés aux besoins spécifiques des opérateurs économiques, le soutien à la construction et à l’entretien des infrastructures éducatives, et l’orientation des investissements vers les secteurs prioritaires au niveau national.

Une contribution insuffisamment reconnue

Cette réunion intervient à un moment où le président de la république a multiplié les critiques envers ce qu’il a appelé le cartel des banques qui ne contribuent pas assez, selon lui, à l’effort national de développement. Kaïs Saïed espère également voir les banques contribuer à la restauration des équipements publics (écoles, hôpitaux, etc.) dont beaucoup sont très vétustes et menacent ruine. D’autant que l’Etat, qui traverse une grave crise financière, a de moins en moins de ressources pour satisfaire les énormes besoins ressentis dans ce domaine.

Les banques, quant elles, estiment qu’elles sont soumises à de fortes pressions fiscales et que leurs contributions à l’effort économique national est insuffisamment mis en valeur ou reconnu par les autorités.

I. B.

  

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