Le Comité pour le respect des libertés et des droits de l’Homme en Tunisie (CRLDHT) a exprimé, dans un communiqué publié mardi 30 décembre 2025, «sa plus vive inquiétude et sa ferme condamnation» à la suite des nouvelles informations faisant état de l’ouverture d’une information judiciaire contre le magistrat Anas Hmadi, président de l’Association des magistrats tunisiens (AMT).
Selon Mosaïque FM, qui a rapporté l’information le vendredi 26 décembre, le juge Anas Hmadi a été traduit devant la justice pénale à la suite de déclarations faites aux médias sur la situation du système judiciaire en Tunisie. «Or, l’intéressé n’a, à ce jour, reçu aucune notification officielle l’informant de l’existence d’une telle poursuite», précise le CRLDHT qui «relève avec gravité que cette information a été rendue publique avant toute communication judiciaire formelle, en violation manifeste des règles élémentaires de procédure, du devoir de neutralité de l’administration judiciaire et des principes encadrant l’information judiciaire, placée sous la responsabilité du parquet et du ministère de la Justice.»
«Ces faits s’inscrivent dans la continuité de poursuites judiciaires engagées depuis 2022 contre Anas Hmadi, directement liées à l’exercice de ses responsabilités associatives et à son rôle central dans la dénonciation de la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature, des révocations arbitraires de magistrats, de l’ingérence systématique de l’exécutif dans le fonctionnement de la justice, et des atteintes répétées aux garanties du procès équitable», ajoute l’Ong tunisienne basée à Paris.
I. B.



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