L’Instance dignité et vérité (IVD) connaît, depuis quelques jours, des tensions entre 4 de ses membres et la présidente Bensedrine.
Ala Ben Nejma, Ibtihel Abdellatif, Slaheddine Rached et Ali Radhouane Ghrab, membres de l’IVD réputés proches du parti islamiste Ennahdha, ont contesté, dans un communiqué publié le 15 août 2017, la décision de la présidente de l’instance, Sihem Bensedrine, de mettre fin à la mission d’une juge rattachée à cet organisme, répondant au nom de Afef Nahali.
«Il s’agit d’une tentative de vider l’instance des compétences et toutes personnes qui refusent de se plier à ses ordres», ont indiqué les 4 membres de l’IVD, ajoutant que le conseil de l’instance n’a pas été consulté sur cette décision.
En réponse à ces accusations, Mme Bensedrine, qui n’avait pas assez d’arguments pour se défendre, a, dans un communiqué publié le lendemain, appelé les 4 membres de l’instance à respecter les articles 60 et 31 de la loi de la justice transitionnelle.
Selon certaines sources, le courant ne passe plus entre Sihem Bensedrine et ses anciens protecteurs islamistes. Les 4 démissionnaires n’auraient pas apprécié, en effet, que la présidente prévoit des séances d’audition des victimes des violences policières du 9 avril 2012 à Tunis et des 27 et 28 novembre de la même année à Siliana, au moment où l’islamiste Ali Larayedh dirigeait le ministère de l’Intérieur.
E. B. A.
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