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Après les législatives, rien n’est perdu pour les démocrates progressistes qui peuvent constituer une forte coalition pour sauver la mise

Après l’annonce des résultats préliminaires des législatives d’hier, dimanche 6 octobre 2019, peut-on rêver et imaginer ce que peut réaliser une coalition homogène composée de tous les partis démocrates progressistes, et notamment de Tahya Tounes et Qalb Tounes (sans un Nabil Karoui, à moins qu’il ne soit blanchi de tout ce qu’on lui reproche), Afek, Machrou, Al Badil, Nidaa, PDL, etc. ?

Par Dhafer Charrad *

Les résultats des législatives et des présidentielles paraissent, à première vue, catastrophiques pour les partis démocrates progressistes, mais pour moi il y a une solution miracle qui peut renverser la vapeur et elle consiste en une union vraiment sacrée de tous ces partis, pour se préparer à une nouvelle bataille décisive pour une Tunisie progressiste.

Les résultats du 1er tour de la présidentielle, le 15 septembre dernier, et des législatives d’hier ont dégagé une donnée indiscutable : Youssef Chahed et Tahya Tounes sont de fait les seuls vrais leaders des démocrates progressistes, comme quoi sa lutte engagée contre la corruption et ce qu’il a réalisé dans l’adversité ont été reconnus et récompensés par ceux qui ne pensent qu’à l’intérêt de la Tunisie.

Un leadership mérité et indiscutable

Ce leadership est d’autant plus mérité et indiscutable, qu’il l’a été dans une situation bizarroïde, où les coups les plus bas et les calomnies, il les a reçus de la part des membres de sa propre famille politique et c’était uniquement pour lui nuire. Stupidement et gratuitement, comme si on se tirait une balle au pied.

On peut citer, en premier lieu, la météorite téléguidée Abdelkarim Zbidi, dont l’apparition restera un mystère car il a été parachuté un mois avant les élections et, bizarrement, dans son désir de devenir président, il n’a fait que casser du Chahed, alors qu’il fallait logiquement, attaquer les 3 ou 4 premiers dans les sondages précédant le scrutin : Kaïs Saïed, Nabil Karoui, Abdelfattah Mourou…

Même après son échec à la présidentielle, quand son patron, le chef du gouvernement Youssef Chahed, en vrai homme d’Etat lucide (malgré sa relative jeunesse), lui a proposé sagement et logiquement de tout oublier (calomnies, mensonges, etc.) et de tenter de réunifier la famille progressiste pour faire face aux législatives, le ministre de la Défense a persisté et signé en refusant catégoriquement cette proposition, en attaquant Chahed encore une fois et en s’absentant des conseils des ministres.

Le sauvetage de la famille démocrate progressiste est possible

Malgré tout, le sauvetage de la famille démocrate progressiste peut se faire en quelques étapes.

D’abord, tous ceux faisant partie de cette famille doivent laisser de côté leur ego démesuré, leur rêve de grandeur absolument injustifié, leur manie de ne penser qu’à leurs intérêts propres et à ceux de leurs proches. Ils doivent faire une sorte de rapprochement avec Chahed en faisant leur mea culpa et en entamant, dans les jours qui viennent, la constitution d’une grande coalition démocrate.

Pratiquement et compte tenu des résultats, s’ils ne bougent pas et ne font rien, ils sont finis, ne représentent plus rien sur l’échiquier politique et n’ont donc plus rien à perdre et chacun d’eux peut choisir une manière honorable d’afficher son soutien à cette coalition, car il ne s’agit pas de les punir, de les humilier ou de leur rabaisser le caquet pour leurs mauvais choix antérieurs.

Une fois constituée, cette coalition démocrate progressiste doit profiter des résultats actuels, qui rendent trop difficile voire impossible la constitution d’un gouvernement, à moins d’éventuelles trahisons, par le biais d’alliances contre-nature.

Cette coalition aura une seule mission : tout faire dans le cadre de la loi, pour empêcher la constitution d’un gouvernement, en étant homogène et solidaire. Il s’agit de tenir 4 mois, car la constitution prévoit, dans ce cas, de nouvelles élections législatives, dans lesquelles une coalition forte, propre et nettoyée de toutes ses brebis galeuses, aura toutes ses chances.

Et pas de peur pour le pays, il n’y aura pas de vide, car la constitution prévoit un intérim assuré par Youssef Chahed qui pourra continuer à travailler plus sereinement.

Rêvez et imaginez ce que peut réaliser, une coalition homogène composée de tous les partis démocrates et notamment de Tahya Tounes et Qalb Tounes (sans un Nabil Karoui, à moins qu’il ne soit blanchi de tout ce qu’on lui reproche), le PDL, Afek, Al Badil, Attayar, Machrou, Nidaa, Beni Watani, Al-Amal, etc.

À bons entendeurs…

* Diplômé en sciences économiques et planification.

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