Le salon Sitic Africa 2016 veut contribuer à faire de la Tunisie un hub africain pour les technologies de l’information et de la communication.
Par Wajdi Msaed
L’initiative de ce salon revient à Tunisie Afrique Export (TAE), qui en lance la première édition en collaboration avec la Société des foires internationales de Tunis (SFIT, Parc des expositions du Kram) et en coopération avec la Fédération nationale des technologies de l’information et de la communication (FNTIC) relevant de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (Utica)
Développer la coopération triangulaire
Sitic Africa, qui se tiendra du 31 mai au 2 juin 2016, proposera des offres globales des TICs destinées aux PME/PMI tunisiennes, africaines et internationales. «Nous avons lancé l’invitation à pas moins d’une centaine de décideurs publics et privés de par le monde et des exposants d’Europe, d’Asie et d’Amérique participeront à ce salon qui posera un nouveau jalon dans cette coopération triangulaire», a déclaré Farid Tounsi, Pdg de TAE, lors d’un point de presse, le mercredi 3 février 2016.
Fort d’une expérience dans le conseil à l’export, M. Tounsi a ajouté: «Nous voulons accompagner les entreprises tunisiennes pour aller ensemble en Afrique qui enregistre actuellement les plus forts taux de croissance et où le volume des investissements a augmenté de 50% ces dernières années».
A la découverte des nouveaux métiers
Une présentation sommaire de ce salon a mis en relief l’importance du secteur des TICs en Tunisie, qui contribue à hauteur de 7% au PIB et emploie quelque 80.000 personnes en majorité des hautes compétences réparties sur 1.800 entreprises de différentes tailles.
On a aussi évoqué la place de plus en plus importante qu’occupe le secteur des TICs dans le continent africain où la progression des utilisateurs de la téléphonie cellulaire et des connexions à internet est impressionnante.
Le salon, qui proposera un espace de 4000 m² de superficie pour les 300 exposants, offrira des opportunités de rencontres B2B pour les 3.000 décideurs et les professionnels présents et une occasion de découverte des nouveaux métiers liés aux TICs par les 10.000 visiteurs prévus.
Pour Youssef Balma, DGA de la SFIT, «le secteur des TIC constitue un vecteur de croissance important pour les nouveaux métiers, qui permet au pays d’être au diapason des technologies de pointe».
Une force de proposition
Kais Sellami, président de la FNTIC, a indiqué, de son côté, que l’objectif majeur est de constituer une force de proposition pour le développement du secteur et améliorer le positionnement de la Tunisie à l’échelle internationale.
Déplorant le déséquilibre entre le niveau de formation de nos jeunes diplômés et les attentes des entreprises et notamment étrangères, M. Sellami a souligné que l’entreprise qui n’adopte pas une stratégie numérique ne peut en aucun cas s’imposer ni évoluer, appelant à encourager l’off-shoring à travers le programme Smart Tunisia afin ramener vers notre pays les opérateurs et les investisseurs étrangers.
La conclusion qui s’est dégagée du débat est que, malgré le capital confiance dont bénéficie la Tunisie auprès de ses partenaires et malgré les efforts fournis en matière de marketing et de communication de la part du secteur privé pour consolider le partenariat tuniso-africain dans tous les domaines et notamment celui des TICs, l’approche tunisienne du marché africain demeure encore trop timide et requiert une plus grande détermination politique, seule à même de faire réellement bouger les lignes.
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