Le couple Alison et Gary Hollinrake recueille des fonds pour l’achat d’équipement indispensable à offrir à l’hôpital universitaire de Sahloul de Sousse.
Ce couple britannique, originaire de la ville de Crewe, dans le nord-ouest de l’Angleterre, qui a échappé à la tuerie de l’hôtel Imperial Marhaba, à Sousse, organise une collecte de fonds au profit de l’hôpital Sahloul qui a pris soin des blessés de cette attaque terroriste du 26 juin 2015.
Alison et Gary Hollinrake se souviennent encore de la chance qu’ils ont eue d’échapper au massacre perpétré par Seifeddine Rezgui: ils doivent leur survie à leur décision de quitter les lieux du massacre pour une promenade improvisée sur la plage, une courte heure avant le début de la tuerie. A leur retour, ils ont été les témoins «du plus terrible carnage.»
Aujourd’hui, près de 11 mois plus tard, même si les blessures psychologiques des Hollinrake ne guérissent pas, ils souhaitent que cette expérience douloureuse puisse donner naissance à quelque chose de positif: la création de leur ‘Tunisia Survivors Fund’ (‘Fonds des rescapés de Tunisie’), dont ils tirent fierté.
Ils organisent une soirée de bienfaisance durant laquelle des fonds seront collectés pour l’achat de matériel dont l’Hôpital Sahloul a besoin. L’événement caritatif aura lieu dans un pub de la ville Crewe, ‘The Horse Shoe’ (Le sabot de cheval), le vendredi 10 juin, et comprendra notamment un gala de chants, une tombola et une loterie.
Gary Hollinrake et son épouse veulent rendre hommage au corps médical de l’hôpital Sahloul.
Alison a déclaré au quotidien local ‘‘The Crewe Chronicle’’: «Cela va être sympa’ que l’on puisse ainsi transformer une tragédie en quelque chose de positif, en un élan de générosité. Tout le monde dans la ville parle de cet événement, tout le monde s’active pour aider à l’organisation de cette soirée du 10 et à sa réussite.»
A leur retour de Tunisie, au lendemain de l’attentat, Alison et Gary Hollinrake ont reçu un traitement pour les aider à surmonter la dure épreuve psychologique de ce qu’ils ont vécu. Ils ont également gardé contact avec les autres rescapés de la tuerie de l’Imperial Marhaba et avec les responsables et le personnel de l’hôpital Sahloul.
Alison, toujours marquée, avoue que la partie n’est pas gagnée: «Chaque fois qu’il y a un attentat terroriste – où que ce soit! – la terrible expérience remonte à la surface et nous ramène à la case-départ.»
Marwan Chahla
Donnez votre avis