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Al-Joumhouri vole au secours du parti radical Hizb Ettahrir

Issam-Chebbi-et-Ridha-Belhaj

Issam Chebbi (porte-parole d’Al-Joumhouri) et Ridha Belhaj. 

Le parti Al-Joumhouri a condamné, dimanche, l’empêchement par le ministère de l’Intérieur de la tenue, la veille, du congrès de Hizb Ettahrir.

Le parti d’Ahmed Nejib Chebbi a appelé, dans un communiqué, tous les démocrates à condamner la décision du ministère de l’Intérieur qui est passé outre la décision du tribunal administratif autorisant ce parti reconnu par la loi à tenir son congrès. «C’est une atteinte aux libertés, et notamment à la liberté du déplacement et de manifestation pacifique», indique le communiqué.

Samedi dernier, le ministère de l’Intérieur avait empêché Hizb Ettahrir de tenir son congrès annuel, qui devait se tenir au palais des Congrès de Tunis, et le porte-parole de ce parti islamiste radical, Ridha Belhaj, de se rendre à Tunis.

«Ce parti diffuse des tracts appelant à l’instauration du califat. Ses slogans sont extrémistes et peuvent, à la veille de ramadan, constituer une menace à la sécurité du pays, au moment où l’état d’urgence est encore en vigueur. Et puis, la décision du tribunal administratif ne nous a pas été notifiée», a justifié Hedi Majdoub, ministre de l’Intérieur, dans un entretien à l’agence Tap.

Rappelons que Hizb Ettahrir, qui a été autorisé en 2012, sous le règne de la «troïka», l’ancienne coalition gouvernementale dominée par le parti islamiste Ennahdha. Il est hostile au système démocratique et aux élections, ne reconnaît pas la constitution et appelle à son remplacement par la charia, rejette les frontières de l’Etat-nation et milite pour l’instauration du califat islamique. Ses thèses se rapprochent de celles des salafistes jihadistes d’Al-Qaïda et de l’organisation terroriste de l’Etat islamique (Daêch).

Plusieurs partis estiment, cependant, que ses membres ont le droit de tenir des réunions publiques, tant qu’ils ne recourent pas à la violence. C’est le cas, notamment, d’Al-Harak de l’ancien président provisoire de la république Moncef Marzouki, du Congrès pour la république (CPR) dirigé par l’islamiste Imed Daïmi, qui chassent habituellement sur les plate-bandes de l’électorat islamiste, et d’Al-Joumhouri, un parti socio-démocrate progressiste dont la position en a surpris plus d’un.

Z. A.

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