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La Marsa : L’artiste Irane Ouanes agressée et ses installations vandalisées

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Deux individus en moto ont agressé verbalement l’artiste Irane Ouanes, qui expose ses installations métalliques le long de la promenade de La Marsa, depuis le 27 mai dernier. 

Quatre ans, presque jour pour jour, après l’attaque de l’exposition du Printemps des Arts, tenue du 1er au 12 juin 2012, au Palais Abdellia, à la Marsa, par des extrémistes religieux, ces derniers se sont manifestés de nouveau, hier, pour s’attaquer à l’artiste Irane Ouanes, qui expose 25 installations à Marsa-ville.

Les Marsois, qui étaient si heureux de voir leur ville égayée par cette exposition à ciel ouvert, sont, depuis hier, sous le choc après que certaines installations d’Irane Ouanes aient été vandalisées et d’autres carrément disparues.

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Trop beau et trop gai pour des gens accablés de tristesse et de laideur.  

Sous le choc aussi en apprenant que la jeune artiste a été interceptée devant son domicile et menacée. «Voilà, à peine rentrée chez moi, dans mon pays, que deux individus en moto m’agressent verbalement, me crachent dessus juste devant chez moi, me traitant de ‘‘kafra’’ (mécréante) et m’ordonnant d’enlever mes ‘‘snab’’ (statues païennes) qui incitent au blasphème et attirent le ‘‘chitan’’ (Satan). Les œuvres exposées ne sont point destinées à la vente. J’ai travaillé des mois pour offrir un peu de couleur à monsieur tout le monde. Le résultat: des œuvres vandalisées, cassées, volées… Et moi agressée. C’est vraiment triste», a écrit l’artiste sur sa page Facebook.

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Irane Ouanes au travail.

Ces faits sont survenus au lendemain de la visite effectuée par l’agitateur islamiste Adel Almi, président du fantomatique parti Zitouna, dans un café du centre commercial du Zéphyr, pour s’en prendre aux «fattaras» (non-jeûneurs de ramadan), avant d’être refoulé par des citoyens présents.

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Pour Adel Almi et les extrémistes religieux, ces installations évoquent… Satan. 

Il est à rappeler que ce même Adel Almi, qui aime jouer à la police religieuse, était derrière l’attaque du palais Abdellia par des salafistes, en 2012, qui avait provoqué des troubles sociaux.

Z. A.

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