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Des propositions pour résorber le déficit des caisses sociales

Utica Academy a organisé, lundi 13 mars 2017, au siège de l’Utica, en partenariat avec le Bureau international du travail (BIT), un atelier sur la réforme des caisses sociales.

Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, qui a ouvert les travaux de l’atelier, a déclaré que la réforme des caisses sociales constitue un des chantiers prioritaires inclus dans le contrat social signé en janvier 2013, compte tenu de la situation grave de ces caisses et leur déséquilibre qui a atteint un niveau très alarmant.

Ce séminaire, a ajouté la présidente de l’Utica, fait partie d’un dialogue tripartite sur le système de la protection sociale, «car, aujourd’hui, nous nous trouvons face à une situation qui nous oblige à accélérer l’élargissement de la base des assurés sociaux qui cotisent et, en particulier, œuvrer pour l’inclusion des travailleurs de l’économie non-formelle dans le système national d’assurance sociale et à étudier ensemble d’autre sources de financement pour les caisses sociales».

«Cet atelier est l’occasion pour renforcer la concertation et la collaboration entre toutes les parties impliquées dans cette réforme pour aboutir à des propositions efficaces et consensuelles. Il faut arriver au plus tôt à une inclusion de l’économie informelle qui est en train de détruire l’économie nationale», a-t-elle expliqué.

Cette année 2017 devra être celle des réformes, a ajouté Mme Bouchamaoui, en mettant l’accent sur l’excellente coopération entre les deux partenaires sociaux, l’Utica et l’UGTT, à propos de cette réforme avant de conclure qu’il est important de renforcer la culture du travail, seule issue pour sortir de la crise la Tunisie, qui manque de ressources.

De son côté, Mohamed Trabelsi, ministre des Affaires sociales, a déclaré que les régimes de protection sociale sont des acquis nationaux et constituent la base et le fondement de la politique sociale du pays et contribuent à sa stabilité sociale.

La problématique qui se pose aujourd’hui concerne en fait la redistribution des richesses sachant que 91,5 % des Tunisiens sont touchés par l’intervention des régimes sociaux.

Ces régimes fondés sur la solidarité sociale, qui ont vu le jour dans les années soixante, ont, aujourd’hui, atteint leurs limites et ont besoin d’être réformés, a ajouté le ministre, car la démographie, le niveau de vie, et l’espérance de vie ont changé.

Utica Academy

Il faut en effet penser à mettre en œuvre plusieurs mécanismes dans le cadre de cette réforme et ne pas se limiter à une augmentation des cotisations ou à la modification de l’âge de départ à la retraite.

«Ces mécanismes doivent être discutés et adoptés d’une manière consensuelle à travers un dialogue entre tous les partenaires sociaux en s’inspirant des expériences des autres pays. Il faut certes améliorer le recouvrement des dettes des caisses mais également améliorer leur gouvernance et œuvrer à faire intégrer l’économie informelle qui emploi 1/3 de la population dans l’économie nationale. Ces réformes à court, moyen et long termes doivent être équitables, responsables, justes et consensuelles», a conclu le ministre.

Source : communiqué.

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