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Mesures pour relancer les secteurs du textile, du cuir et de la chaussure

Le gouvernement a annoncé, lundi 12 juin 2017, 23 mesures d’appui prises en faveur des secteurs du textile, du cuir et de la chaussure, en difficultés depuis plusieurs années.

Ces mesures ont été annoncées lors d’un forum dédié à la relance de ces secteurs, qui a été organisé au siège de l’Utica à la cité El-Khadra, à Tunis.

A l’ouverture de ce forum, Ouided Bouchamaoui, présidente de l’Utica, a évoqué les problèmes qui entravent le développement de ces secteurs stratégiques pour l’économie nationale et les dernières mesures prises par le gouvernement, en concertation avec la profession, pour les sortir de la crise qu’ils traversent.

Une stratégie concertée de relance

Ce n’est qu’ensemble que nous pourrons avancer et promouvoir les secteurs du textile, du cuir et de la chaussure, a conclu la présidente de l’Utica, après avoir réitéré l’appui de la centrale patronale au gouvernement d’union nationale dans sa lutte contre la corruption et de la contrebande, qui empêchent la relance de l’économie nationale.

Zied Ladhari, ministre de l’Industrie et du Commerce a présenté, ensuite, les nouvelles mesures de relance et d’appui pour les secteurs qui sont de deux types : les premières urgentes et conjoncturelles et les secondes s’intégrant dans un plan stratégique de développement des deux secteurs, qui sont importants et très sensibles, a expliqué le ministre, et pour cause, ils assurent 200.000 emplois, exportent pour une valeur de 3,5 millions d’euros (6 milliards de dinars tunisiens environ).

Aujourd’hui, les indicateurs de ces deux secteurs sont au rouge : le nombre d’entreprises en activité à chuté, en quelques années, de 2100 en 2010 à 1600 pour le textile et de 440 à 240 pour le cuir et chaussures. Le nombre d’emplois a également baissé de 210.000 à 160.000. Pis encore : leur compétitivité s’est détériorée et les investissements ont régressé.

Pour arrêter l’hémorragie

Face à cette situation exceptionnelle, il fallait prendre des mesures exceptionnelles aussi bien pour le court terme (conjoncturelles) que pour le long terme (structurelles à travers une vision globale) pour arrêter l’hémorragie. L’objectif est de favoriser l’émergence d’une économie tunisienne exportatrice et compétitive. Et la Tunisie, a ajouté le ministre, dispose des potentialités nécessaires pour atteindre cet objectif : un tissu industriel solide, un appareil productif performant et des capacités de résilience importantes.

M. Ladhari a déclaré que les 23 mesures urgentes prises par le gouvernement, en concertation avec la profession, couvrent plusieurs domaines du financier, à la promotion de l’investissement, de la formation professionnelle à la promotion des exportations et la conquête de nouveaux marchés.

Le ministre a annoncé dans ce cadre que les mesures en question visent la promotion des investissements, des exportations et l’accès au marché local, la restructuration des dettes des entreprises en difficultés, leur rééchelonnement sur 6 années avec une année de franchise, le rééchelonnement des dettes fiscales.

De même les primes d’investissement en faveur des entreprises installées dans les régions seront débloquées et une ligne de financement sera ouverte pour les entreprises du secteur avec un assouplissement des conditions d’éligibilité et un fonds de 200 millions de dinars tunisiens (MDT) dont le tiers réservé aux entreprises des deux secteurs sera mis en place. De même, et afin de promouvoir les exportations de ces deux secteurs, les moyens de la Sotugar seront renforcés.

Les marques franchisées et l’expertise nationale

Concernant la formation professionnelle, le ministre a déclaré que des mesures ont été prises pour encourager les jeunes à s’orienter vers ces secteurs ajoutant que les moyens du centre de formation professionnel de Kasserine seront renforcés et que la collaboration avec les deux centres techniques sectoriels (CNCC et Cettex) sera développée.

Par ailleurs, et afin de faciliter aux entreprises des deux secteurs l’accès au marché local, les entreprises publiques seront invitées à s’approvisionner auprès des entreprises des deux secteurs.

Abordant la question des marques franchisées en Tunisie, le ministre a déclaré qu’elles seront invitées à recourir à l’expertise tunisienne dans différents domaines tel que le marketing, la formation, l’accès aux marchés….

Source : communiqué.

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