Amnesty international (AI) la condamnation de certains Tunisiens à 1 mois de prison ferme pour avoir mangé ou fumé en public pendant le jeûne de ramadan.
Dans un communiqué publié mardi 13 juin 2017 sur son site web, l’organisation de défense des droits de l’homme a considéré que la condamnation, en Tunisie, de 5 personnes pour n’avoir pas observé le jeûne de ramadan est «une absurdité» et «une violation aux libertés individuelles» .
Selon AI, les tribunaux tunisiens ont recours à l’accusation d’outrage public à la pudeur ou à celle d’atteinte aux bonnes moeurs, citées dans le code pénal (articles 226 et 226 bis), alors qu’il n’existe aucune loi qui interdit de boire ou de manger durant le jeûne du mois de ramadan.
Heba Morayef, directrice de recherche au sein d’AI a déclaré à ce propos: «Les autorités tunisiennes ne devraient pas permettre l’utilisation de jugements sévères sur des accusations suspicieuses. Chaque personne a le droit de suivre ses propres croyances en matière de religion et de moralité».
Rappelons qu’une manifestation a eu lieu, dimanche 11 juin, au centre-ville de Tunis, pour réclamer le droit de manger et de boire en public au cours du jeûne de ramadan et pour protester contre l’arrestation et la condamnation à 1 mois de prison de plusieurs non-jeûneurs, dont 4 jeunes à Bizerte.
E. B. A.
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