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Dr Abdelmoumen : Mesures pour juguler les violences dans les hôpitaux

Dr Samir Abdelmoumen est revenu sur les violences dont sont victimes les agents et cadres de la santé et les mesures nécessaires pour y remédier.

Dans une intervention sur Express FM, aujourd’hui mardi 3 octobre 2017, Dr. Abdelmoumen, médecin principal au service d’assistance médicale urgente du nord-ouest (Samu 01), membre de la cellule de crise mise en place par le ministère de la Santé et responsable des interventions d’urgence lors des attentats du Bardo et de l’avenue Mohamed V, à Tunis, en 2015, a souligné la nécessité de mettre en place une loi qui permettrait de protéger le corps médical et les cadres de la santé de tout type de violence et plus particulièrement dans les salles d’urgence.

«La situation est devenue intenable. Il est nécessaire de renforcer la sécurité dans les établissements publics, où les agents devront être formés pour assurer la sécurité des médecins, de restructurer les urgences hospitalières et de réaménager les salles d’attentes en conséquence. C’est dans ces endroits là que les employés des hôpitaux sont en danger. Une bonne communication est aussi nécessaire, car il faut savoir discuter calmement avec les malades et leurs proches», a indiqué Dr Abdelmoumem.

Dans un autre contexte, le médecin du Samu 01 a rappelé que quelques 750 médecins tunisiens ont récemment préféré partir exercer à l’étranger : «La majorité sont partis en Allemagne pour la simple raison qu’ils y ont trouvé de meilleurs équipements dans les hôpitaux. De plus en plus de médecins préfèrent décrocher des contrats à l’étranger et il y en a même qui sont à la retraite. On les retrouve chefs de services dans divers établissements de santé en Arabie Saoudite», a-t-il affirmé. «Si ce flux continue, nos hôpitaux se videraient des compétences au cours des années à venir. C’est là une preuve que le système de santé tunisien s’effondre», a encore averti le praticien.

Dr. Abdelmoumem a, par ailleurs, présenté quelques chiffres éloquents : 6,5 millions de Tunisiens vont chaque année dans les 188 services d’urgence du pays, qui comptent 600 médecins urgentistes et 850 ambulances.

E. B. A.

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