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Ennahdha menace de porter plainte contre qui l’accuse de terrorisme

Suite à l’attaque terroriste de Aïn Soltane (Ghardimaou, Jendouba), dimanche dernier, le mouvement islamiste Ennahdha menace de porter plainte contre toute personne qui l’accuserait de terrorisme.

C’est ce qu’a indiqué Zoubair Chehoudi, dirigeant et membre du conseil de la choura, dans une déclaration au quotidien « Al-Quds » publié aujourd’hui, jeudi 12 juillet 2018, en précisant que certaines parties ont accusé le mouvement islamiste d’être derrière l’attaque sanglante de dimanche dernier où 6 agents de la garde nationale ont trouvé la mort et 3 autres ont été blessés.

Selon lui, ces parties ont cru pouvoir exploiter les divergences politiques et idéologiques qu’elles ont avec Ennahdha pour l’accuser d’être derrière la récente attaque terroriste, ajoutant : «Il y a une autorité judiciaire dont tout le monde sait qu’elle est neutre. Si une personne nous accuse de quelque chose et a les preuves à l’appui de son accusation, elle n’a qu’à porter plainte à la justice. Nous ferons d’ailleurs pareil comme nous l’avons déjà fait. De nombreuses personnes ont été condamnées et des décisions judiciaires ont été prononcées à leur encontre».

Interrogé sur les déclarations de Mongi Harbaoui, porte-parole de Nidaa Tounes, selon lesquelles il n’y aurait plus désormais d’alliance avec Ennahdha, Zouhair Chehoudi a indiqué que le mouvement islamiste considère qu’il a noué son alliance avec le président de la république, Béji Caïd Essebsi, appelant le parti de Hafedh Caïd Essebsi à accepter sa défaite aux dernières élections municipales.

«Qui est aujourd’hui le porte-parole de Nidaa Tounes? Rien n’est clair sur la structure du parti. Hier après-midi, on nous a annoncé la nomination d’un nouveau porte-parole (Ons Hattab, Ndlr) et, le soir même, un communiqué a été publié qui démentait cette nouvelle», a-t-il déclaré faisant ici allusion au front qui se constitue en ce moment au sein de Nidaa contre son directeur exécutif.

«Il n’y a pas de doute que Nidaa fait face à une crise. Il y a un problème dans ses structures et il doit y faire face. Nous nous montrons très patients avec eux comme nous l’avons prouvé lors des récentes élections», a ajouté M. Chehoudi.

 E. B. A.

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