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Les leçons politiques du magnifique Ridha Belhaj

Qu’est-ce qui fait courir Ridha Belhaj, avocat de son état, qui se rêve un destin politique dans une Tunisie comptant désormais plus de clowns tristes que d’hommes politiques dignes de ce nom ?

Pour une fois, le magnifique Ridha Belhaj ne s’exprime pas sur Nessma TV, chaîne dont le propriétaire très mondain, Nabil Karoui, partage avec M. Belhaj l’amour sans fin pour le jeune chef du gouvernement Youssef Chahed.

Hier, mercredi 10 octobre 208, il est sur le plateau d’El-Hiwar Ettounsi. Et les leçons fusent, les jeunes Youssef Chahed, chef de gouvernement toujours solide à son poste (ce qui en désespère beaucoup !), et Slim Azzabi, ministre porte-parole de la présidence de la république, qui a démissionné avant-hier, sont, sans surprise, la cible des leçons du magnifique et très expérimenté Ridha Belhaj. Quel visionnaire ! Quel sens de l’Etat!

Co-fondateur – par accident, il n’avait aucun passé politique – de Nidaa Tounes, en 2012, il fut un éphémère chef de cabinet du président de la république Béji Caïd Essebsi, avant de se brouiller avec le fils de ce dernier, Hafedh Caïd Essebsi, autoproclamé directeur exécutif de Nidaa Tounes, d’insulter le père et le fils, de rejoindre un fantomatique parti qu’il créa avec d’autres magnifiques politiciens comme lui, de bourlinguer à gauche et à droite, de butiner du côté de Machrou Tounes et de Mohsen Marzouk (c’est à peine s’il n’a pas frappé à la porte de Slim Riahi et de l’UPL), puis de revenir dans le giron des Caïd Essebsi, comme si de rien n’était, et de devenir le zélé défenseur de la «familia», au moment où toute la Tunisie ou presque, n’en veut plus, ni du père ni du fils ni de tous les autres.
Pour tourner casaque, faire la girouette et se retrouver à chaque fois du mauvais côté, il y a un champion du monde de cette «discipline sportive», c’est Ridha Belhaj, qui n’a pas fini de nous surprendre et de nous faire rire.

Hier, sur la chaîne El Hiwar Ettounsi, il a versé sa bile habituelle sur ses deux poils à gratter du moment : Chahed et Azzabi. Mais, on le sait, tout ce qui est excessif est insignifiant. Et M. Belhaj est excessif et insignifiant.

I. B.

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