Interrompue une énième fois en 2001, la Super-coupe de Tunisie reprend aujourd’hui, lundi 1er avril 2019, à… Doha (coup d’envoi à 17h HT), après 18 ans d’arrêt. Mais cette compétition, qui ne fait pas partie des traditions de notre football, renaît de ses cendres dans une atmosphère délétère.
Le matche de ce soir doit opposer l’Espérance sportive de Tunis (EST), champion en titre et dernier vainqueur de la Super-coupe en 2001, et le Club athlétique bizertin (CAB), vainqueur de ladite Super-coupe en 1984, qui remplace le Club africain (CA).
La Super-coupe de Tunisie était programmée le 24 février dernier, mais le match a été reporté puis annulé après le désistement du CA, vainqueur de la coupe de Tunisie et second protagoniste de l’événement.
Un événement insignifiant et sans référence
Relancé par la Fédération tunisienne de football (FTF), les révélations sur un accord bidon de la FTF avec une société fictive pour l’organisation des trois prochaines éditions à Doha au Qatar ont jeté le discrédit sur ce match et rendu encore insignifiant un événement déjà sans référence dans les palmarès du foot tunisien.
D’ailleurs, cette édition 2019 est organisée en dépit du texte qui implique la présence du champion sortant avec le vainqueur de la coupe. Or si le premier a accepté de jouer, au risque de se fatiguer davantage, le second a refusé mais pour sauver la face, la FTF a invité le CAB, dont le jeune président, Abdessalem Saidani, qui se présente fièrement comme un «grand ami» de Wadii Al-Jari, le président de la FTF, a sauté sur l’occasion pour donner un coup de main à son «mentor».
En somme, ce match auquel M. Al-Jarii a tenu comme à ses prunelles, lui sert personnellement surtout pour défier ceux qui rabaissent «son mérite» et son «apport» pour le football et «nouer des relations étroites avec les princes qataris».
Des miettes pour les deux clubs engagés !
Finalement c’est un match de trop, sans intérêt, sauf financier de la FTF, contre des miettes aux deux clubs engagés (300.000 dinars tunisiens au vainqueur, 225.000 dinars au vaincu), en comparaison avec par exemple les 18 millions de dinars offerts au vainqueur de la Coupe arabe des clubs champions. Raison pour laquelle l’Etoile sportive du Sahel (ESS) a refusé de faire la roue de secours (pour remplacer le CA) et de se consacrer à «sa» Coupe arabe des clubs, autrement plus intéressante car de loin plus lucrative.
Jamais régulière, cette Super-coupe tunisienne qui doit se tenir chaque année, d’après le règlement de la FTF, a été organisée seulement une dizaine de fois entre 1960 et 1987. Reprise en 1993, elle s’est tenue 3 fois avant d’être interrompue de nouveau en 2001.
Vainqueur de la première édition en 1960 aux dépens du Stade Tunisien (2-1), l’Espérance a remporté la dernière en 2001 face au Club sportif de Hammam-Lif (3-1), après un second trophée en 1994 devant l’Avenir sportif de La Marsa (2-0). Tandis que le CA Bizertin vise un second trophée après 1984. L’EST et le CA sont les plus couronnés avec 3 coupes chacun.
En cas d’un nul au terme du temps réglementaire, les deux équipes procéderont directement à une séance de tirs au but pour désigner le vainqueur. Espérons que les deux équipes nous offriront du beau spectacle et se départageront dans le temps réglementaire et que l’on n’arrive pas à la fastidieuse séance des tirs au but, car cela abaissera encore davantage l’intérêt de cette compétition.
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