Le président du mouvement Ennahdha, Rached Ghannouchi, a indiqué, aujourd’hui, vendredi 27 septembre 2019, que son parti n’est pas prêt à s’allier avec un parti suspecté de corruption, par allusion à Qalb Tounes, parti fondé il y a quelques semaines par de Nabil Karoui.
Lors d’une conférence de presse organisée cet après-midi par le parti islamiste sur les éventuelles futures alliances pour constituer le prochain gouvernement, étant donné qu’aucun parti ne pourra constituer une majorité pour gouverner, Ennahdha, qui s’est présenté comme un parti révolutionnaire (sic!), alors qu’il est au gouvernement depuis janvier 2012, a souligné qu’il ne pourra pas s’allier avec Qalb Tounes.
Rached Ghannouchi estime que les élections législatives aboutiront à une victoire de son parti et à celle de Qalb Tounes. «Le pays est devant une nouvelle épreuve pour les forces de la révolution», a-t-il dit, étant donné que Qalb Tounes représente, dans son esprit, l’ancien système de la corruption qui était en place sous le régime de Ben Ali.
Tout en affirmant que son mouvement a les mains propres, le chef du parti islamiste a ajouté :«Nous ne sommes donc pas prêts à nous allier avec un parti suspecté de corruption. Nous sommes engagés dans la lutte contre la corruption et la pauvreté».
La conférence de presse a été l’occasion pour Ennahdha de présenter les grandes lignes de son programme pour les législatives et pour réitérer son soutien pour Kaïs Saïed, au 2e tour de la présidentielle, contre Nabil Karoui.
Rappelons que ce dernier, également candidat au 2e tour de ce scrutin, est incarcéré depuis le 23 août 2019, pour des affaires de fraude fiscale, de corruption financière et de blanchiment d’argent.
Y. N.
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