Samia Abbou, députée Attayar, qui jadis accusait toute seule et n’utilisait même pas le mot soupçon de corruption ou soupçon de conflit d’intérêts et qui appelait à l’instant même à la démission de celui ou celle qu’elle accusait, innocente aujourd’hui sans ciller Elyès Fakhfakh.
«Je vous innocente d’avance car je vous connais et vous êtes au-dessus de tout soupçon de conflit d’intérêts ou de corruption», a-t-elle lancé au chef du gouvernement, dont fait partie son époux, Mohamed Abbou, lors de son intervention, aujourd’hui, vendredi 26 juin 2020, à l’aube, lors de l’audition du chef du gouvernement, à l’occasion des 100 premiers jours de son mandat.
Mme Abbou s’est cependant empressée d’ajouter : «Cela ne vous empêche pas d’être aujourd’hui face à une situation juridique et morale vous obligeant à prouver votre innocence.»
Ouf, l’avocate a su rectifier le tir à temps, car on a failli dissoudre les tribunaux en Tunisie pour confier à madame Abbou le soin de décider qui est coupable et qui est innocent.
I. B.
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