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Face à l’inertie des autorités OMV envisage de se désengager de la Tunisie

A cause de l’arrêt total de la production suite au sit-in d’El-Kamour, qui a duré plus d’un mois et en l’absence d’intervention des autorités, la compagnie pétrolière autrichienne OMV procédera, au cours des prochains jours, à la «démobilisation de son personnel», opérant dans les champs pétroliers à Tataouine. Au moins, 2000 employés seront mis en chômage…

«Cette décision a été prise, en absence d’horizons, avec la poursuite du sit-in d’El-Kamour qui a coûté cher», indique Hamed Matri, conseiller du ministre de l’Industrie et de l’Energie, cité par l’agence Tap, en rappelant que la station de pompage de pétrole est fermée depuis le 17 juillet dernier, suite aux protestations du mouvement El-Kamour, dirigé notamment par Tarek Hadded, qui demande la mise en application de toutes les clauses de l’accord signé avec le gouvernement le 16 juin 2017.

La même source ajoute que cette décision est «provisoire et non définitive, sauf que la reprise de l’activité serait difficile, car l’arrêt de l’activité dans un chantier pétrolier pourrait nuire à la pérennité de sa production», a-t-il dit, en précisant que la compagnie envisage également une démobilisation de son personnel au champs Nawara, entré en production il y a moins d’un an.

Rappelons que le 20 août dernier, 3 sociétés dont OMV avaient envoyé une correspondance à la présidence de la république pour se plaindre de la fermeture de la vanne d distribution tout en faisant part de leur incapacité à faire face à cette situation qui pourrait mener à la suspension de leurs obligations et la mise au chômage de milliers de travailleurs.

Mais cette alerte semble être tombée dans l’oreille d’un sourd et aucune action n’a été entreprise par les autorités pour lever le sit-in afin que la production puisse reprendre.

Les protestataires d’El-Kamour prenant le dessus ont continué leur sabotage en paralysant la production pétrolière dans le sud de la Tunisie, sans être inquiétés, ruinant ainsi l’économie du pays, déjà à l’agonie, face à des responsables absents sinon incapables.

Y. N.

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