La députée Attayar, Samia Abbou, a annoncé ce dimanche 10 janvier 2021, qu’elle entre en grève de la faim ouverte, sous le slogan «Non à la violence!», afin de protester contre le mutisme de la présidence de l’Assemblée suite aux agressions perpétrées le 7 décembre dernier par les députés de la coalition islamiste Al-Karama, au sein du parlement.
«Le sang a coulé à l’Assemblée et aucune mesure n’a été prise», a-t-elle déploré dans un communiqué, en rappelant avoir été agressée avec avec d’autres députés du bloc démocrate, et qu’un sit-in se tient au parlement depuis plus d’un mois : «Mais la présidence de l’Assemblée n’a toujours pris aucune décision contre les auteurs de ces agressions!».
Samia Abbou a rappelé que le Bloc démocrate, avec le soutien de différents autres blocs et de députés indépendants ainsi que la société civile et des organisations nationales, a demandé au président de l’Assemblée, Rached Ghannouchi, de publier un communiqué officiel condamnant la violence.
«Un mois après les faits, il n’a toujours pas agi et n’a pris aucune mesure pour dissuader les auteurs de cette agression et éviter qu’elle ne se reproduise à l’avenir… Et cela confirme son adhésion à la culture de la violence», a-t-elle encore indiqué.
La députée explique avoir alors décidé d’entrer en grève de la faim, compte tenu de la gravité de la situation et de «ses répercussions sur le travail au sein du parlement et dans d’autres institutions de l’État et sur l’image de la révolution tunisienne», en rappelant que ces abus représentent une violation des droits de l’Homme.
Y. N.
Donnez votre avis