Apparemment France 24 et la presse française ne lui suffisent plus, il sévit maintenant dans les médias italiens. Son credo, influencer les journalistes pour qu’ils remontent leur opinion publique contre la Tunisie. Dans cette interview au journal italien El Manifesto, Yadh Ben Achour se lâche comme jamais contre le président de la république Kaïs Saïed. L’homme est visiblement en mission commandée, mais pour le compte de qui ?
Par Imed Bahri
Le spécialiste de droit public n’exprime pas simplement une opinion autorisée de spécialiste, il s’acharne carrément sur son ancien collègue à la Faculté de droit et en fait presque une affaire personnelle. Ça devient grave et son acharnement est devenu maladif, puisqu’il accuse Saïed de violer la Constitution depuis des mois, de s’arroger des pouvoirs de dictateur, etc… À le lire, on dirait Pinochet est arrivé au pouvoir à Tunis. Et si tout ça était de la jalousie et de l’envie? Difficile de ne pas le penser…
L’idiot toujours utile au service des islamistes d’Ennahdha
Il n’y a plus de différence entre Yadh Ben Achour et Radwan Masmoudi, le président du Centre d’étude sur la démocratie et l’islam (CSID). Il y a comme un partage des rôles entre les deux hommes. Masmoudi fait du lobbying anti-Saïed aux États-Unis et Ben Achour en Europe, puisque ce dernier occupe carrément le terrain médiatique pour infuser sa science constitutionnaliste appliquée au cas désespéré de son collègue Saïed, professeur de droit constitutionnel et qui ne cesse de répéter qu’il ne violera jamais la loi, et qu’il a activé l’article 80 de la Constitution pour, justement, pouvoir faire appliquer une loi bafouée par une partitocratie qui a gangrené les institutions républicaine, y compris la justice.
Dans son aveuglement doctrinal, M. Ben Achour se comporte comme s’il cherche à soumettre la volonté populaire au diktat de sa science ! C’est pathétique de la part de cet homme qui, avec la loi électorale qu’il avait concoctée en 2011, avait ouvert une autoroute devant le parti islamiste Ennahdha, émietté l’électorat et empêché la constitution d’une majorité franche capable de gouverner, provoquant ainsi une décennie d’instabilité gouvernementale.
On avait surnommé Masmoudi le «Ahmad Chalabi tunisien», par référence à l’universitaire irakien qui a inventé la fable des armes de destruction massive dont son pays serait détenteur et qui a justifié l’invasion de l’Irak par l’armée américaine en 2003, avant de débarquer à Bagdad dans les bagages des GI’s et d’y être installé Premier ministre par l’armée d’occupation. Ne pourrait-on pas surnommer aussi Ben Achour, en forçant un peu le trait, le «Ahmad Chalabi tunisien» ?
Ces «Ahmad Chalabi tunisiens» qui nous veulent du mal
Le célèbre juriste, drapé dans sa science, fait un travail méthodique et pernicieux… d’enfumage estampillé «scientifique». Des fois à visage découvert et des fois en influençant les journalistes étrangers qui se basent sur ses versions pour rendre compte de ce qui se passe en Tunisie.
Si des Tunisiens, de soi-disant intellectuels et chercheurs, comme Masmoudi et Ben Achour, se montrent aussi sourds et aveugles face au ras-le-bol massivement exprimé par leurs concitoyens, au terme de dix ans de souffrance sous le régime incompétent, corrompu et antidémocratique des islamistes, peut-on sérieusement reprocher à des hommes politiques et à des journalistes étrangers de «massacrer» la Tunisie, comme ils le font depuis plusieurs jours, d’autant que ces derniers se basent souvent sur les opinions excessives et partiales, sinon inspirées par des considérations très subjectives, de gens comme Masmoudi et Ben Achour?
La Tunisie a souvent été trahie par ses propres enfants. On en a une nouvelle fois la preuve.
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