«Toute atteinte au climat de quiétude dans les mosquées tombe sous le coup de la loi et sera passible de poursuites judiciaires».
Cet avertissement a été lancé par le ministère tunisien des Affaires religieuses, dans un communiqué publié vendredi soir, en réaction à l’empêchement, le même jour, à la Grande Mosquée de Sfax, du prêche du vendredi, par un groupe d’extrémistes religieux.
«Certains imams dans la ville de Sfax ont donné un prêche unifié préparé à l’avance en soutien aux imams dont la mission a pris fin. Ce prêche avait un caractère provocateur, dérogeant aux règles du prêche du vendredi», a déploré le ministère.
Le département des Affaires religieuses s’est dit attaché à l’application de la loi, précisant que toute personne qui y contrevient doit assumer les conséquences de ses actes. Il se donne ainsi pour mission de préserver le référentiel religieux de la Tunisie des tendances extrémistes importées de l’étranger (notamment le salafisme, le wahhabisme et le jihadisme soutenus par les pétrodollars des monarchies du Golfe) et de protéger la société tunisienne de tout ce qui est de nature à menacer son unité.
Le nombre des imams limogés ne dépasse guère la dizaine sur un total de 4.200, ajoute le ministère, rappelant que le choix des imams se fait sur la base de critères objectifs, notamment la compétence, la modération et le respect du référentiel religieux du pays.
Rappelons que des fidèles priant à la Grande Mosquée de Sfax ont empêché, hier, l’imam prédicateur désigné récemment par le ministère des Affaires religieuses de faire le prêche du vendredi. Ils sont pour la plupart des partisans des imams limogés dans la ville : Ridha Jaouadi, Mohamed Affes et Ahmed Kharrat, connus pour leurs prêches extrémistes.
I. B.
Illustration: Grande mosquée de Sfax.
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