Le Conseil supérieur de sécurité s’est réuni aujourd’hui au palais de Carthage sous la présidence de Béji Caïd Essebsi et a annoncé un train de mesures.
Le conseil rassemble, autour du président de la république, le président de l’Assemblée des représentants du peuple, le chef du gouvernement, les ministres de l’Intérieur, de la Justice et de la Défense, en plus des hauts gradés de l’armée et des forces de sécurité.
La réunion d’aujourd’hui, et qui s’est déroulée au lendemain de l’attentat de Tunis, qui a fait 12 morts parmi les agents de la garde présidentielle, a duré plus de 4 heures et a abouti à plusieurs décisions dont voici les principales :
• fermeture des frontières avec la Libye pour 15 jours à partir de ce soir à minuit;
• recrutement de 3000 policiers et 3000 soldats en 2016;
• application de la loi sur l’Etat d’urgence dans ses moindres détails;
• fermeture de tous les sites électroniques et pages liés au terrorisme de près ou de loin;
• réactivation du Fond national de lutte contre le terrorisme;
• instauration de la surveillance administrative pour tous les personnes suspectéss de terrorisme. Cette surveillance se faisant à l’échelle nationale sous les ordres du ministre de l’Intérieur et l’autorité des gouverneurs dans les régions. Les personnes suspectées de terrorisme devront soit signer quotidiennement un registre ou être mis en résidence surveillé;
• l’accélération des procédures judiciaires pour la conclusion des 1.200 affaires de terrorisme encore encours;
• la prise de décisions urgentes à l’encontre des personnes qui reviennent des zones de conflit;
• la révision de la situation des tous les résidents étrangers de manière à mettre à jour un fichier les concernant.
A. B. M.
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