L’universitaire et écrivaine Amel Grami a été refoulée hier à l’aéroport du Caire, après avoir été détenue pendant des heures par la police égyptienne.
Amel Grami était arrivée au Caire, dans l’après midi du samedi 2 janvier 2016, munie d’un visa de 3 mois en règle et sur invitation de la Bibliothèque d’Alexandrie pour donner une conférence sur les stratégies des recherche sur le terrorisme.
La police de l’aéroport lui a, cependant, refusé l’entrée en Egypte, son passeport a été confisqué ainsi que son ordinateur. La police lui a signifié qu’elle était en détention et elle a été longuement interrogée.
La détention a duré jusqu’à 2 heures du matin. A ce moment là, on lui a signifié qu’elle pourra entrer en Egypte , après que le ministre de l’Intérieur ait donné son accord.
Mme Grami a alors catégoriquement refusé et demandé de rentrer immédiatement sur le premier vol vers la Tunisie.
L’écrivaine s’est insurgée contre cette façon de traiter les intellectuels et a publié un long post sur sa page Facebook pour dénoncer le comportement des autorités égyptiennes dans cette affaire.
Mme Grami est une intellectuelle libérale et progressiste, réputée pour son féminisme et son hostilité à l’islam politique. Rien n’explique donc qu’elle soit ainsi maltraitée dans un pays comme l’Egypte où le régime islamiste des Frères musulmans a été balayé par les militaires en juillet 2013. Son nom avait-il été inscrit sur la liste des personnalités interdites d’entrée en Egypte sous l’ancien gouvernement islamiste de Mohamed Morsi? C’est la seule explication plausible à cette bavure qui n’honore pas le régime laïc du président Abdelfattah Sissi.
A. B. M.
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