L’ancien président provisoire Moncef Marzouki donne rendez-vous à ses partisans dans un meeting au siège de la Foire à Sfax, ce samedi 28 mai, à partir de 15 heures.
Moncef Marzouki, qui a bonne mémoire, n’oublie pas qu’il a battu, dans cette même région, son adversaire Béji Caïd Essebsi, l’actuel locataire de Carthage, lors du 2e tour de la présidentielle, en décembre 2014.
Il feint, cependant, d’oublier que ce sont les électeurs du parti islamiste Ennahdha et les extrémistes religieux, toutes tendances confondues, qui lui ont alors donné leurs voix.
L’ancien président provisoire, qui a fondé un nouveau parti, Harak Tounes Al-Irada, sur les ruines du Congrès pour la république (CpR), voudrait profiter de ce meeting pour raviver la passion de ses partisans et mobiliser ses troupes en perspectives des municipales de mars 2017, première épreuve avant les législatives et la présidentielle de 2019.
Il sait cependant que sa popularité est en nette régression et qu’il doit cravacher dur pour remonter la pente, d’autant qu’il ne peut plus compter sur les électeurs nahdhaouis, désormais alliés à ses adversaires de Nidaa Tounes.
Dans un dernier sondage d’opinion réalisé par le cabinet Emrhod Conseil, dont les résultats ont été publiés hier, le leader du Harak est crédité de «seulement» 6,8% d’opinions favorable, en 5e position, loin derrière Béji Caïd Essebsi, Hamma Hammami, Safi Saïd et Mohsen Marzouk.
Z. A.
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