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Des experts déplorent la faiblesse des statistiques régionales et sectorielles

Statistique

La faiblesse des données statistiques régionales et sectorielles a handicapé l’élaboration du nouveau plan de développement quinquennal (2016-2020).

Mohamed Ayed, expert en statistique chargé de l’élaboration du programme national de la statistique pour les 5 prochaines années, qui s’exprimait, jeudi, à Tunis, lors d’une conférence organisée par l’Institut national de la statistique (INS), a indiqué que les données fournies par les institutions publiques de statistique se caractérisent par la faiblesse des «données régionales», déplorant ce qu’il a qualifié de «déséquilibre régional et sectoriel en matière de statistique».

Ainsi, les régions ne connaîtront pas leurs spécificités en chiffres. Il en est de même pour certains secteurs économiques et sociaux, en raison de la dispersion des efforts et de l’absence de cohérence aux niveaux des données collectées, a expliqué l’expert.

Le président du Conseil national de la statistique (CNS), Ridha Lahoual, a recommandé, de son côté, l’adaptation de la production statistique aux priorités et stratégies de développement prévues de manière à couvrir tous les domaines économiques et sociaux.

Certains experts ont appelé, pour leur part, de renforcer les compétences nationales spécialisées dans la statistique à travers la création de filières et de cursus universitaires et de formation, à l’instar de ce qui se passe dans certains pays développés, et ce en vue d’améliorer la qualité de l’information statistique.

Une étude présentée à cette occasion a montré que parmi 48 sites de publication des données statistiques, 16 sont de faible niveau, 24 de niveau moyen. Seuls le contenu de 8 sites est considéré comme étant acceptable.

Le président de la chambre des bureaux de sondages d’opinions, Nabil Ben Ammou, a appelé, à cet effet, à inculquer la culture de l’information statistique aux jeunes générations et à organiser des formations au profit des bénéficiaires de cette information, dont les journalistes pour qu’ils puissent, eux mêmes, vulgariser les informations statistiques au grand public.

La Tunisie compte 48 centres et services chargés des statistiques opérationnels, dont l’INS.

Source : Tap.

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