L’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLCC) a lancé une campagne de sensibilisation contre la corruption avec la participation d’artistes, intellectuels et autres célébrités.
Il est incontestable que la corruption en Tunisie a des effets négatifs sur la croissance économique; d’ailleurs l’insurrection de 2011 n’est que le résultat indirect d’une frustration populaire en réaction à des politiques gouvernementales et économiques compromettantes.
Cette corruption est étroitement liée au cadre juridique et institutionnel de notre pays durant l’ère de la pré-transition démocratique.
Toutefois, la corruption laisse des séquelles qui se manifestent encore sur la croissance économique, sur l’égalité sociale et la qualité de gouvernance, même après les changements positifs opérés au sein de l’appareil de l’Etat.
Aujourd’hui, la bataille contre la corruption se joue sur le plan économique aussi bien qu’administratif à l’instar des investissements, la fiscalité, les dépenses publiques et le développement humain. Il est aussi primordial de sensibiliser les Tunisiens (citoyens, politiciens et hommes d’affaire) sur l’urgence du traitement de ce phénomène.
C’est dans se sens que s’inscrit la campagne de sensibilisation contre la corruption lancée par l’Instance nationale de la lutte contre la corruption (INLCC). Un projet qui ambitionne de faire participer des figures tunisiennes influentes.
Des artistes, intellectuels et autres célébrités ont été impliques afin de monopoliser l’attention des Tunisiens sur cette affaire. L’idée est de faire passer un message essentiel et simple à la fois qui se résume en l’idée suivante: la corruption transgresse le cadre réglementaire de l’Etat tunisien et l’efficacité des instituions publiques en mettant en avant des profits individuels immédiats au détriment du bien collectif. Ainsi, le Tunisien comprendra qu’il n’est plus en mesure de s’adonner à des actes de corruption aussi minimes soient-elles.
Un spot de sensibilisation a été réalisé dans ce sens. Intitule ‘‘Afrah bia’’; il s agit d’une chanson avec son clip vidéo produits par Kafichanta et crées par Hatem Karoui. Le spot, réalisé en animation, aborde ce phénomène avec humour et originalité, ce qui est susceptible d’attirer l’attention des grands et des petits. La vidéo est accompagnée d’un numéro vert mis à la disposition des citoyens pour signaler les cas de corruption (80102222).
Source : communiqué.
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