Aéroport Enfidha-Hammamet: Des Britanniques au départ d la Tunisie après l’attentat de Sousse, le 26 juin 2015.
Plus de la moitié des agences de voyage britanniques pensent qu’il est temps que le Foreign Office lève son interdiction de déplacement en Tunisie.
Ce changement de position des voyagistes du Royaume-Uni a été rapporté, lundi, par le site de voyage ‘‘TravelMole’’ (‘TM’).
Bien qu’étant toujours convaincus que la Tunisie n’offre pas encore le risque zéro à ses visiteurs – quel pays au monde pourrait prétendre à pareille perfection? –, 54% des tour-operators britanniques attendent avec impatience le feu vert du gouvernement de David Cameron pour qu’ils relancent leurs activités sur la destination Tunisie.
En réalité, le «conseil de voyage» décidé par le Foreign Office (FOC) au lendemain des attentats terroristes de 2015 (contre le musée du Bardo à Tunis, le 18 mars, et l’hôtel Imperial Marhaba à Sousse, le 26 juin) n’est pas une interdiction totale. Il s’agit plutôt d’une mesure de précaution qui rend difficile aux touristes la tâche de contracter une assurance-voyage couvrant leur séjour en Tunisie.
Très vite, les agences de voyage et compagnies aériennes britanniques et européennes ont interprété ce conseil comme étant un ordre de déprogrammation…
Aujourd’hui, donc, près d’une année depuis le jour où la folie furieuse de Seifeddine Rezgui a coûté la vie à 38 touristes étrangers – dont 30 étaient des ressortissants britanniques –, il semble que les choses sont sur le point de changer: «une enquête révèle que les agents de voyage britanniques sont à présent ‘légèrement’ favorables à ce que le FOC change son conseil», déclare un post du site ‘‘TM’’.
La semaine dernière, déjà, Jeremy Ellis, le directeur-marketing de la TUI pour le Royaume-Uni et l’Irlande, a donné le ton de ce retour à la raison de l’industrie du voyage britannique en déclarant que le plus grand groupe de tourisme au monde reprendrait illico presto ses activités sur la destination Tunisie à l’instant où le gouvernement britannique lèverait son interdiction.
Actuellement, selon l’étude du site ‘TM’, sur le total des agences interrogées, 54% ont répondu qu’elles souhaitent voir la Tunisie figurer au plus vite sur la liste de leurs «destinations autorisées» – contre 46% qui préfèrent attendre encore…
Marwan Chahla
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