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Habib Essid sortira-t-il grandi de la dernière épreuve ?

Habib-Essid-ARP

Au moment où il s’apprête à quitter le Palais de la Kasbah, Habib Essid voit sa popularité augmenter dans l’opinion publique. Ce n’est pas une bonne nouvelle pour son successeur.

Le chef du gouvernement devra solliciter, samedi, un vote de confiance pour son gouvernement à l’Assemblée des représentants du peuple (ARP). L’exercice est périlleux et sans espoir, mais il pourrait réserver quelques surprises, même si le départ de Habib Essid, en poste depuis janvier 2015, ne fait plus aucun doute.

Rappelons que ce dernier, pressé de démissionner par l’entourage du président de la république Béji Caïd Essebsi et de son fils Hafedh Caïd Essebsi, chef autoproclamé de Nidaa Tounes, avait adressé, il y a deux semaines, une correspondance au Parlement pour lui soumettre une demande de vote de confiance à son équipe conformément aux dispositions de l’article 98 de la Constitution et l’article 150 du règlement intérieur de l’Assemblée.

Selon l’article 150, le chef du gouvernement devra répondre aux questions des députés en un temps limité. La plénière de l’ARP sera levée juste après la fin de son allocution. Elle reprendra le même jour pour le vote du renouvellement ou pas de la confiance au gouvernement.

Pour rester en place, Habib Essid doit impérativement obtenir 109 voix. Mission quasi-impossible puisque la plupart des partis, notamment ceux de la coalition gouvernementale (Ennahdha, Nidaa Tounes, l’UPL et Afek Tounes), ont annoncé que leurs députés ne lui renouvelleront pas leur confiance, mais M. Essid a préféré courir le risque d’un vote négatif pour avoir la possibilité de s’expliquer sur son bilan.

S’étant senti trahi et lâché par la plupart de ses ministres, qui ont préféré se ranger sur la position de leurs partis respectifs et n’ont pas montré une grande solidarité gouvernementale, il va peut-être aussi profiter de l’occasion pour transmettre des messages aux Tunisiens.

Ce qui est certain, cependant, c’est qu’au moment où il s’apprête à quitter le Palais de la Kasbah, l’homme a beaucoup gagné en popularité dans l’opinion publique, qui refuse de lui faire assumer à lui seul la responsabilité de l’échec de son gouvernement.

I. B.

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