Ridha Boukadida.
L’homme de théâtre Ridha Boukadida s’inquiète d’une possible disparition d’un espace dédié à la mémoire et aux traditions locales, à Kalaa Sghira, Sousse.
Dans une déclaration hier au journal « Al-Chourouk », Ridha Boukadida, metteur en scène, auteur d’une thèse soutenue à l’Université de Nanterre Paris X sur le théâtre tunisien, et enseignant depuis 35 ans à l’Institut supérieur des arts dramatiques de Tunis (Isad), a pu ouvrir, dans sa ville natale, Kalaa Sghira, gouvernorat de Sousse, un espace pour mettre en valeur la mémoire et les traditions de la région.
Jusque-là, tout allait bien. Sauf qu’une plainte vient d’être déposée en référé par des membres du bureau d’Ennahdha à Kalaa Sghira pour lui faire retirer l’autorisation de gestion de l’espace au prétexte que les activités théâtrales et artistiques nocturnes qu’il y mène nuisent à la tranquillité des habitants du quartier.
Ridha Boukadida comparaîtra, le mardi 16 août courant, devant le juge des référés du tribunal de première instance de Sousse, en sa qualité de représentant légal de l’espace culturel.
Etant conscient de la grande influence des plaignants sur les autorités locales, l’homme de théâtre craint que l’espace ne lui soit arraché pour être transformé en siège d’une association coranique, que viennent de créer, comme par hasard, les plaignants.
Z. A.
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