Ahmed Ben Amor, vice-président de l’association Shams de défense des droits des homosexuels en Tunisie, affirme avoir été harcelé sexuellement par des policiers.
C’est ce qu’il rapporte sur son compte Facebook, précisant que cela s’est passé mardi dernier, alors qu’il se dirigeait de Sousse à Mahdia, à bord d’un louage (véhicules de transport inter-régional).
Une patrouille sécuritaire a arrêté le louage à proximité de la prison de Mahdia pour un simple contrôle d’identité des passagers. Rien d’anormal jusqu’à ce qu’un policier reconnaisse Ahmed et lui lance sur un ton moqueur: «Hey monsieur Shams, toi on te connaît bien, pas besoin de présenter tes papiers. Comme tu viens près de chez nous, nous devons bien nous occuper de toi». Il lui demande ensuite de descendre du véhicule.
Le conducteur de louage, qui ne voulait pas être retardé, a démarré et laissé Ahmed seul avec la patrouille sécuritaire.
«L’un des policiers a demandé à ses collègue de m’emmener à la prison pour que les détenus passent du bon temps avec moi», raconte Ahmed, ajoutant qu’un autre policier l’a bousculé : «Je tombe et me retrouve sur le banc arrière du véhicule de police, à côté d’un policier qui me harcèle et touche des endroits intimes de mon corps avec sa matraque. Les policiers m’ont ensuite abandonné en rase campagne», a-t-il raconté.
Y. N.
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