Le Pdg de la Pharmacie centrale de Tunisie (PCT), Mohamed Lamine Moulahi, n’a pas démissionné à cause de l’affaire de l’anesthésiant périmé, comme annoncé par plusieurs médias.
Interrogé par Kapitalis à ce sujet, M. Moulahi a répondu que son départ de la PCT n’a rien à avoir avec cette affaire qui a été utilisée par certaines parties dans le cadre de la concurrence entre les laboratoires et les sociétés de fabrication de médicaments.
«L’affaire est mal posée et ne repose pas sur des enquêtes menées par des parties compétentes et indépendantes», a-t-il indiqué, ajoutant que «l’anesthésiant utilisé actuellement dans tous les hôpitaux tunisiens n’a pas changé et le ministère de la Santé le considère comme un produit sain. Aussi la Pharmacie centrale continue-t-elle d’en approvisionner normalement les hôpitaux.»
Interrogé sur les vraies raisons de son départ, M. Moulahi a indiqué qu’il est un fonctionnaire du ministère de Finances et qu’il avait été détaché pour prendre la tête e la PCT. Sa nomination remonte au 25 août 2011 et son détachement était d’une durée de 5 ans et prenait donc fin le 25 août 2016. Avant cette échéance, M. Moulahi avait demandé au ministère de la Santé de mettre fin à son détachement. Plusieurs courriers en ce sens avaient été envoyés au ministre de la Santé, dont le dernier était en date du 24 août 2016.
L’ex-ministre de la Santé, Saïd Aïdi répondit favorablement à sa demande et décida de nommer le directeur financier de la PCT à la tête de l’institution publique par intérim, à partir du 26 août dernier, laissant à la nouvelle ministre, Samira Merai, le soin de nommer un nouveau Pdg.
M. Moulahi, qui avait pris les rênes de la PCT quant elle accusait un lourd déficit, a réussi à résorber ce déficit et laissé, à son départ, une institution aux comptes assainis, voire bénéficiaires. Et cela mérite d’être souligné.
Fac-similé de la lettre de fin de détachement envoyée par l’ex-ministre de la Santé à M. Moulahi.
I. B.
Donnez votre avis